LA MUNCHLINE DU 05.12.25
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !
Nous avons, globalement, une certaine appétence pour tout ce qui est administratif, surtout si ça permet de créer une nouvelle structure avec de nouveau bâtiments, avec tout l’environnement qui va avec, sans oublier la plaquette en marbre avec le nom des personnalités impliqués ! Nos politiciens adorent cela car ils pourront se vanter d’avoir mis en place un nouveau service qui aura coutée X millions ! Ben mazette !
Actuellement, il suffit de regarder les pubs à la télé pour s’apercevoir qu’il y a de plus en plus d’organismes qui veulent améliorer notre retraite et/ou notre santé ! Combien y en a -t- il en France ? Peut-être bien une centaine et même certainement un peu plus !
Pourtant on pourrait faire mieux et plus si toutefois ce n’était pas l’appât du gain qui dirigeait nos actions !
Pourquoi par exemple la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse ne pourrait-elle pas proposer sa propre complémentaire ? Ce serait tellement plus simple ! Il suffirait de rajouter une clef au numéro du dossier ! En outre cela permettrait de booster le rapport cotisations/ prestations
Pour le secteur « maladie » se serait encore plus simple et nettement plus efficace car actuellement la sécu traite le dossier puis le transfere à la complémentaire de l’intéressé où on fait le même travail que la Sécu ce qui se solde par deux traitements de dossier et deux versements par deux équipes et deux services informatiques !
Et les responsables, élus et « Hauts Fonctionnaires » osent parler du déficit « abyssal » de la Sécu ! Ils sont tous à mettre dans le même sac et celui-ci balancé dans la fosse des Mariannes ! Inutile de le lester, le poids de leur bêtise suffira largement !
« Ces gens -là » ne recherchent pas l’intérêt du pays ni celui de leurs concitoyens, ce qui les intéresse c’est la guéguerre politicienne et de mettre leur nom au bas d’un texte quelconque rédigé par un lobbyiste tout aussi quelconque !
Combien de milliards nous ont déjà couté ces vanités et ces mesquineries ?
Mais il faut satisfaire la « bancassurance » soutien, au moins en 2017, de notre Président ! Mais qu’il se rassure, cela date de très longtemps, en fait depuis la création des complémentaires lorsque la Sécu a décidé de ne plus rembourser à 100% comme c’était lors de sa création !
Cette gabegie est également visible avec les régimes spéciaux dont, curieusement, on ne parle quasiment plus ! Et pourtant…il y a tant à dire !
Prenons l’exemple du régime agricole.
Actuellement la Mutualité Sociale Agricole ne survit que grâce aux transfert financiers depuis le Régime Général ce qui n’empêche pas les syndicats agricoles de déverser fumier et ordures devant les Préfectures sans jamais être inquiétés par les forces de l’ordre et la Justice, à la grande satisfaction de M. ROUSSEAU, le patron milliardaire de la FNSEA ! Il serait temps que la MSA soit, au moins matériellement, gérée par le Régime Général afin de générer des économies d’échelle ! Cela lui permettra de réduire son parc immobilier ainsi qu’informatique.
En réalité le problème est plus complexe car il faut se souvenir que la sécu est une enfant du programme de la Résistance que beaucoup veulent réduire à néant en commençant par E. MACRON qui ne l’a jamais caché !
Il faut se souvenir que EDF et GDF mais aussi la Sécu, ont été créées en 1947 et sont directement issus du programme du Conseil National de la Résistance. La SNCF a été créée en 1938 dans le même esprit de regroupement et de mutualisation des moyens. Il faut constater que tant EDF que GDF, après une petite période d’ouverture au public ont été refinanciarisées. Pour la Sécu c’est un peu plus compliqué, mais le résultat est le même. On a freiné son évolution de façon à permettre la création des mutuelles et des complémentaires de toutes sortes car les financiers se sont vite rendu compte que le « care » est une source intarissable de profits, il suffit de savoir bien présenter le bébé mais aussi empêcher toute restructuration efficace de la Sécu !
Nous ne devons jamais oublier que quand les financiers, banques, assurances et autres organismes, s’intéressent à un domaine c’est exclusivement en fonction de ce qu’il peut rapporter et parmi les charges il y aura les dividendes à verser aux actionnaires et sur le montant desquels nous n’aurons rien à dire ! Circulez, y a rien à voir ! Cela explique pour partie la position d’E. MACRON toujours très ami avec les financiers dont certains patrons de compagnies d’assurances.
Evidement ce n’est pas dans un quinquennat finissant dans une déconfiture jamais vue et qui préfigure ce que pourrait donner un scrutin à la proportionnelle, que l’on pourra changer quelque chose !
J.M.