LA MUNCHLINE DU 06.03.25
Economie de guerre
Il s’agit d’un sujet que nous avons déjà abordé mais il nous semble indispensable d’en « remettre une couche ». En ce moment et depuis quasiment le début de l’attaque de l’Ukraine par la Russie on parle d’ « économie de guerre ». Or cette économie hors normes devrait, du moins dans ses prémices, être présente en permanence pour les matériels militaires majeurs, et autres. Les délocalisations de fabrication, que ce soit pour les « rangers » ou les tenues de combat, ne peuvent et ne doivent être fabriquées hors zone. Les chapeaux à plumes qui passent les marchés de fournitures n’ont aucune notion de ce que doivent être les contraintes en la matière.
Pour ce qui est des matériels majeurs (mais les rangers ne sont-elles pas majeures ?) cela veut dire que quand on passe commande d’un de ces matériels il faut que le contrat de vente prévoie que le fabricant puisse doubler, tripler ou quadrupler sa production et ses livraisons en cas de nécessité et quasi instantanément ! Cela entraine la nécessité pour les fournisseurs d’avoir les stocks, les personnels et les machines nécessaires pour répondre à cette nécessité. Mais comme on ne peut construire ces matériels à l’aide d’une baguette magique, il est indispensable d’en avoir en « stock de guerre » de façon à permettre le délai nécessaire aux nouvelles fabrications.
L’économie de guerre doit être présente dès la signature du contrat d’achat, car on n’achète pas du matériel de guerre juste pour défiler le 14 juillet !
Reste un autre problème, celui du coût de ces matériels.
Les fabricants et les marchands d’armes ont toujours fait de TRES bonnes affaires, en temps de paix comme en temps de guerre ! Ainsi le prix d’1 million € pour un missile est-il largement excessif et alors qu’on va demander à nos concitoyens de financer l’effort de guerre, il faudrait peut-être pratiquer la vérité sur les prix et ne pas se contenter du « prix catalogue ». Dans le même ordre d’idées, il est impératif de et s’intéresser aux profiteurs de guerre ce qu’on a oublié de faire lors de la pandémie du COVID !
J.M.