LA MUNCHLINE DU 06.07.22
Enfin !!!
La Cour de Comptes vient enfin de se rendre compte que la fixation du prix de l’électricité selon les errements actuels était négative pour notre pays. Est-il normal que le prix de notre énergie soit fixé par u groupe de financiers ?
Les fortes variations du prix de l’énergie sur le marché mondial ont mis en difficulté les fournisseurs alternatifs qui ont éclos avec la loi NOME qui leurs fourni une électricité d’origine nucléaire à un prix cassé. En effet, la loi NOME oblige EDF à céder à prix cassé au moins 25% de sa production d’origine nucléaire à ses concurrents. En fait, alors que nous sommes entrés dans l’ère de l’économie des circuits courts, la loi NOME ajoute des intervenants supplémentaires entre le producteur et les utilisateurs juste afin de permettre à des capitaux de pomper les bénéfices faciles.
Avec la brutale hausse du prix de l’électricité les fournisseurs alternatifs n’ont pas pu honorer leurs contrats mirobolants et de nombreux abonnés se sont retrouvés sans fournisseurs. Que de nouveaux fournisseurs d’électricité se mettent sur le marché pourquoi pas, mais sous réserve qu’ils soient aussi producteurs et que le péage qui leurs est facturé par RTE ne soit pas, comme c’est le cas avec la SNCF dans le cadre de la libéralisation du rail, prohibitif.
La suppression des tarifs réglementés tant pour le gaz que pour l’électricité est une mauvaise chose, car ils permettent de réguler les prix à la vente ce qui est mieux que de donner des « chèques énergie » tirés sur un compte largement dans le rouge.
S’agissant du nucléaire, cela fait au moins 15 ans que nous prônons une production d’électricité répartie grâce à la mise en service un peu partout sur le territoire, de petits réacteurs de type « marine » comme nous en avons sur notre porte-avions et dans nos sous-marins. En répartissant sur l’ensemble du territoire notre production d’électricité cela sécurise son acheminement.
Pour ce qui est du gaz cela fait au moins aussi longtemps que je prône un maillage du pays avec des centrales de méthanisation, un peu comme il y a fort longtemps quand chaque ville avait son usine à gaz qui fournissait le bien nommé « gaz de ville » et le coke en sous-produit.
Plus récemment j’avais proposé que le site de Fessenheim conserve sa vocation énergétique en y implantant une grosse centrale de méthanisation. Cela aurait aussi permis de réutiliser au moins partiellement, les installations existantes comme les turbines à vapeur destinées à produire l’électricité.
Malheureusement tous ces grands problèmes sont « barrés » par des politiciens sans aucune vista et contrôlés par les lobbys du secteur.
Ainsi, tout en étant favorable au nucléaire je suis totalement opposé au projet EPR car il persiste dans cette erreur mortelle qu’est la filière « plutonium » alors qu’il en existe d’autres comme celle des sels de thorium liquides. Les chercheurs français les avaient étudiées avant que Le Général n’impose la filière américaine car elle produisait le plutonium dont il avait besoin pour fabriquer la « bombe ».
Mais là aussi, l’intérêt général et des générations futures, est sacrifié sous la pression des lobbys, ingénieurs des mines en tête !
J.M.