Je n’irais pas voter !!!
Pour qu’un pays soit puissant et reconnu il lui faut trois choses : une puissance politique, une puissance économique et une puissance militaire et ces trois éléments doivent être indissociables si on veut être crédible. Or l’Europe ne dispose d’aucun de ces trois éléments ce qui la met à la merci de ses concurrents et « adversaires » directs que sont les USA, la Chine et la Russie.
Mais les vrais adversaires d’une Europe forte et puissante, ces sont les pays européens eux-mêmes.
Dans quasiment tous les domaines ils se tirent la bourre et chacun joue ses propres cartes en faisant fi de l’intérêt commun.
Concurrence fiscale, sociale, commerciale, financière, économique, politique et désintérêt pour une volonté de défense commune, sont le mode de fonctionnement entre « les chers amis européens ».
Une fois l’Euro acquis, il n’y a plus de projet européen comme si le business était une fin en soi, l’aboutissement du rêve européen !
Aucune des 33 listes en présence ne nous parle de la forme politique que devrait prendre l’UE, ou de défense européenne, ni d’un « gentlemen’s agreement » minimum entre partenaires européens. Chacun fait bande à part pour le plus grand bien de ses intérêts personnels et les ego des uns et des autres sont sur le devant de la scène.
Nous avons mis en place l’Euro, mais c’est toujours le dollar qui mène la danse.
Nous avons une déléguée aux affaires internationales, mais elle ne sert à rien.
On parle d’un siège européen à l’ONU, mais pour cela il faudrait que l’Europe ait une réelle existence et on en est loin !
Pour arriver à la naissance de l’Euro, on a commencé par harmoniser certaines pratiques financières grâce à la politique du serpent monétaire, mais nous sommes incapable d’adapter cette tactique à d’autres domaines !
L’Europe pourrait être la première puissance mondiale, mais certains préfèrent lorgner du coté de la Chine, d’autre vers les USA et certains regardent la Russie avec les yeux de Chimène !
Aucune des listes en présence ne répond à ces questions : l’Europe, quel numéro de téléphone, et encore : l’Europe, combien de divisions ?
Les trois grands nous considèrent comme des colonies, des pouvoirs d‘achats, des marchés juteux.
Nous sommes aussi frileux et imprévoyants qu’en 1938, alors ne parlons forcément pas de la même Europe, pas de celle qui ose, celle qui gagne !