Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Le prix du bio...
Une proposition a été faite pour une TVA à 0% sur le bio ce qui revient à vendre ces produits hors taxe. Que cela ne plaise pas à Bercy car cela ferait une baisse des rentrées fiscales, on peut le comprendre. Mais que cela gène la FNSEA, c’est un peu moins compréhensible, comme si le principal syndicat agricole était opposé à une diminution de prix des produits bio. Ceux qui connaissent le fonctionnement de la TVA savent qu’il s’agit d’une cascade qui commence avec la naissance du produit jusqu’à son acheteur final, chacun des échelons de la chaine taxant sa valeur ajoutée en déduisant la TVA qu’il a lui-même payé en amont sur les composantes du produit, chacun payant la TVA due à son niveau. En fait une TVA finale à 0% n’a aucune incidence financière sur les échelons intermédiaires. Accuser les grandes surfaces de profiter de l’occasion pour augmenter leur marge sur le bio en s’octroyant une part de cette TVA supprimée est un procès d’intention un peu facile et sans aucune preuve. Le pompon revient à notre ministre de l’agriculture qui s’est déjà largement illustré avec son lobbysme en faveur de la consommation de vin, cette “boisson bonheur” selon lui. En parlant d’hérésie fiscale et sociale (sic) au sujet de cette proposition, M. GUILLAUME montre sa grande ignorance tant en matière fiscale que sociale. Le problème est un peu différent pour la patronne de la FNSEA, car en baissant le prix du bio, on touche par ricochet au prix du non-bio, donc à sa propre production et à celle de la grande majorité de ses électeurs.On comprend la virulence de leurs propos.
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.