LA MUNCHLINE DU 29.05.25
Un fonctionnement plus que discutable de l’Etat !
Le dossier de l’A69 est un dossier exemplaire en ce qu’il caractérise le dysfonctionnent de notre Etat et de ses institutions et tout spécialement notre Justice et comme nous l’avons déjà évoqué, il s’agit de l’autoroute A69 Castres – Toulouse !
Dans ce genre de projets, mais pas que, on en défini tous les aspects puis on boucle et, le cas échéant, on le soumet à une enquête d’utilité publique afin que tout le monde puisse en prendre connaissance et éventuellement émettre des critiques et des réserves. Ensuite l’autorité de tutelle prend acte des réserves et modifie, éventuellement, le projet ou alors elle rejette les avis contraires, en totalité ou partiellement, et c’est à partir de ce moment que commencent les « emmerdes » car interviennent les recours en Justice avec la valse des experts mais aussi les pressions de toutes natures de la part des politiques, car souvent il s’agit du point d’orgue d’une carrière politique et il faut que cela influe positivement les électeurs pour les élections à venir. Comme, en dépit du bon sens, les travaux ont été adjugés AVANT LA CLOTURE DEFINITIVE du dosser comme dans le cas de l’A69, il va de soi que les entreprises attributaires gesticulent également et la marmite se met à bouillonner !
Si comme dans le cas présent de l’A69 une décision bloque les travaux alors les élus utilisent une arme qui normalement devrait être défendue voire déclarée anticonstitutionnelle, en faisant voter une « loi de validation » les députés se placent au-dessus de la Justice !
En fait une vraie saloperie, car c’est une loi qui contourne une décision de Justice ce qui pose évidemment la question de savoir si des députés peuvent voter une loi de circonstance pour contrer une décision de Justice qui leurs est défavorable ! C’est du TRUMP pur jus !
En fait, comme nous l’avons déjà écrit, il faut redéfinir très précisément le circuit que doit parcourir tout projet avant d’être adopté puis mis en œuvre avec indication de la nature des délais de recours et toutes les modalités destinées à contrer les manœuvres dilatoires des uns et/ou des autres mais surtout en vaillant à ce que les délais soient respectueux. On dit que le ridicule ne tue pas, mais dans certains cas ce serait une mesure d’utilité publique !
J.M.