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Billet de blog 10 avril 2020

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PRIMUM NON NOCERE

Faites entrer l’accusé… Le Conseil Scientifique du Gouvernement risque fort de porter le chapeau lorsque viendra le temps des procès. Car il y en aura, c'est certain.

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L

es onze membres du Conseil scientifique qui conseille actuellement le gouvernement français en cette période de pandémie covidienne ont-ils conscience qu’au terme de celle-ci, ce sont eux - et non seulement l’exécutif - qui, au bout du compte, auront à répondre devant les tribunaux des accusations de mensonges et d’impéritie que ne manqueront pas de leur porter les procureurs et les avocats de la vox populi ? Car quand viendra le temps des plaidoiries au sujet des masques, des tests et des mesures moyenâgeuses de confinement, il ne fait aucun doute que ces messieurs Macron, Phillipe, Veran, Castaner et Salomon, ne manqueront pas de se défausser sur eux, alors même qu’ils ont leur part de responsabilité dans la gestion désastreuse de ce drame annoncé.

Parmi les membres de ce Conseil se trouvent des docteurs en médecine. En ces temps de troubles où les morts se comptent par milliers, ils auraient été bien inspirés de relire le serment d’Hippocrate  - « Primum non nocere » - et de réagir en médecins plutôt que de jouer les courtisans, flattés de recevoir les honneurs d’un petit marquis s’essayant au rôle de chef de guerre façon Bonaparte. Sans doute eut-il été préférable pour eux de s’interroger sur la stratégie de repli de leur monarque en cas de brouille avec le peuple. Eh oui, ce « Conseil » est son parapluie ; ils en forment les baleines.  Tôt ou tard celles-ci se brisent, c’est bien connu, et on change de parapluie. Ou on l’oubli…

Ah! Que n’ont-ils réfléchi à la signification du départ brusque d’un des leurs (Le Pr Didier Raoult)… Celui-là serait-il plus perspicace qu’eux ? Sans doute. L’homme est entier, il ne fait pas dans la demi-mesure. Il dit ce qu’il pense et il fait ce qu’il dit. Les révérences, ce n’est pas sa tasse thé. Ni les protocoles du reste… Du coup le petit monarque s’inquiète : il l’épargne, lui rend visite, s’enquière de ses résultats sur la chloroquine en toute confidentialité. Raoult - qu’il ait tort ou raison - c’est son joker. Les autres risquent gros : il pourra toujours les blâmer de l’avoir mal conseillé - avec tact et mesure, certes -, mais sans états d’âme. Il sait faire.   

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