Jean-Pascal MEDURIO (avatar)

Jean-Pascal MEDURIO

Psychiatre des Hôpitaux maintenant en retraite mais s'efforçant toujours de rester éveillé

Abonné·e de Mediapart

15 Billets

0 Édition

Billet de blog 9 février 2016

Jean-Pascal MEDURIO (avatar)

Jean-Pascal MEDURIO

Psychiatre des Hôpitaux maintenant en retraite mais s'efforçant toujours de rester éveillé

Abonné·e de Mediapart

Montesquieu, reviens ! Tu nous manques !

Manuel VALLS à l'Assemblée Nationale, avec quelques députés...

Jean-Pascal MEDURIO (avatar)

Jean-Pascal MEDURIO

Psychiatre des Hôpitaux maintenant en retraite mais s'efforçant toujours de rester éveillé

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Que vois-je ce soir, en l'occurrence sur le site du Nobs, sinon la défaite encore en rase campagne de notre prétendue démocratie ?

« L'Assemblée nationale a voté lundi soir l'article 1er du projet de révision constitutionnelle visant à inscrire dans la loi fondamentale le régime de l'état d'urgence, disposition contestée par certains écologistes et le Front de gauche, comme par certains députés de droite. 

Ce premier volet du projet de loi constitutionnelle, qui prévoit que l'état d'urgence sera "décrété en Conseil des ministres" soit "en cas de péril imminent résultant d'atteintes graves à l'ordre public", soit en cas de "calamité publique" (événements naturels), a été adopté par 103 voix contre 26, en présence notamment de Manuel Valls. »

Ben voyons ! 129 députés présents (encore que, faut voir qui aurait tourné une clé pour un absent) pour voter que l'exécutif primera donc dorénavant officiellement sur le législatif… Bon, on le savait déjà, mais là ça se voit franchement. Un quart de nos prétendus représentants pour voter, « en présence  du Premier Ministre » ?

Où est la représentation nationale, où est la séparation des pouvoirs ? Plus nulle part...ou à l'ouest peut-être. Un extrême ouest qui ne sait plus où il est.

Les « événements naturels » pourraient me faire rire jaune aussi, cela me rappelle bizarrement, certes avec une pointe de mauvais esprit, les conditions générales des compagnies aériennes z'américaines qui excluaient, dans les années '80, de leurs garanties de responsabilité les « act of God ».

C'est peut-être encore le cas d'ailleurs, ça fait un moment que je n'ai plus pris l'avion vers là-bas.

Bien entendu, ces « événements naturels » ne sauraient être assimilés, en terme de « calamité publique » à l'impact du libéralisme et de la dérégulation généralisée sur l'environnement, cf. l'arbitrage récent du gouvernement Valls en faveur de la continuation de la pollution des Calanques de Marseille (Parc Naturel) au profit de la « préservation de l'emploi »… Je rigole, là …

En revanche, il semble tout à fait envisageable que se dresser contre cela soit une atteinte grave à l'ordre public. J'assume, je dis. J'irai en prison.

Où est donc la véritable calamité publique, sinon dans cette confusion entre l'exécutif et le législatif, et cette menée que l'on pourrait estimer fascisante ?

Monsieur VALLS, dites-moi pourquoi vous étiez au Parlement ce soir. Dites-moi ce que vous savez de l'esprit des Lois.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.