Alors voilà.
C'est l'histoire de cette rencontre avec donc, Sophie B. ("le prénom a été changé", bien entendu, comme toujours dans les papiers).
Cette femme est psychologue dans le Service Public de Psychiatrie, plus proche de sa fin de carrière que du début.
Elle a consacré toute sa carrière à soigner, en particulier des enfants et des familles, tout au long des années, dans un Etablissement Privé assurant le Service Public Hospitalier, en ce Département ordinaire, semi-rural, où l'accès aux soins est souvent, voire depuis toujours, compliqué. Et n'a pas cessé de se compliquer, de s'aggraver, au fur et à mesure de la paupérisation du Service Public.
Elle a fait son travail, sans cesse, consciente au fil des années qu'il était de plus en plus difficile de le faire. Révoltée, mais impuissante à y changer quelque chose, de la réduction des moyens. Révoltée, mais impuissante, de sa position, qu'il faille un an pour qu'un enfant soit reçu par un(e) pédopsychiatre dans ce Département.
Mais elle a continué, sans cesse. Avec courage et, dirais-je, abnégation. Je sais, j'ai fait pareil.
Elle a lu le "résultat" des Assises de la Santé Mentale, proposant de créer 800 postes supplémentaires de Psychologues, (hi hi 800 postes dans toute la France, de qui se moque-t-on ?) entre autre pour pallier la pénurie de pédopsychiatres. Elle a lu cela, et a rigolé, puis pleuré, car dans le même temps à quelques jours près, elle a été "suspendue", sans salaire. Qu'est-ce-que tu veux faire ?
Sophie B. refuse la vaccination. Elle estime, à juste titre, qu'un traitement, médication, etc. ne peut être administré sans l'accord du patient. Elle ne donne pas son accord, c'est son droit le plus absolu. Certains, ici ou ailleurs, ont pu faire référence au Code de Nuremberg. Très intéressant, mais sans utilité aussi: il suffit de faire référence à la Loi dite KOUCHNER de 2002.
Sophie B. n'a guère de recours: suspendue, à son âge, elle n'a pratiquement pas de possibilité de reconversion.
Elle connaît sa pratique: recevant des enfants et des familles dans un Centre de Consultations Médico-Psychologiques ( un CMP, quoi !), si elle respecte une distanciation et les fameux "gestes-barrière", personne, ni elle ni les patients accueillis n'ont rien à craindre.
Sophie B. est triste et en colère. Elle a décidé de combattre, ce combat est fatigant, épuisant.
Sophie B., qui faisait tout simplement son métier, est épuisée.
Je suis d'autant plus sensible à son histoire que, Psychiatre de Service Public moi aussi, c'est exactement la mienne.
Certes, j'ai fini par accepter la "vaccination" pour des raisons qui me sont propres. Et en ai subi de lourds effets secondaires.
Mais bon, cela me regarde.
Ecoutez simplement l'histoire de Sophie.