… vu par la frénétique Christine BOUTIN
A la maison de l’alchimie, oh, pardon, à la « Maison de la Chimie », il y a quinze jours, « Les amis de Nicolas SARKOZY » organisaient un colloque destiné à communier tous ensemble dans l’adoration du « lider maximo », en priant très fort pour qu’il revienne bien vite. C’est peut-être d’ailleurs parce que son cerveau avait été chauffé à petit blanc, que Henri GUAINO s’est laissé aller, moins d’une semaine plus tard, aux propos ahurissant que l’on sait parce que trois juges d’instruction agissant collégialement avaient osé mettre en examen son messie dont il attend le retour triomphal parmi nous.
Juste avant cette célébration de l’être divin, Jean-Pierre RAFFARIN s’était permis d’écrire, dans la revue de TNS-SOFRES, qu’il était possible d’envisager un « droit d’inventaire » envers l’œuvre inoubliable de celui qui fait tant pour ne pas être oublié.
Quelle insolence ! Quel aveuglement ! Quelle expression du fait que Jean-Pierre RAFFARIN, cet âne du Poitou, n’a plus d’ambition personnelle et, en tout cas, plus toute sa tête.
Lors du fameux colloque évoqué ci-dessus, ces lignes ont été abondamment stigmatisées par les membres et grands-prêtres de la Sarkozye, où on ne peut espérer progresser et, surtout, arriver au sommet de l’UMP qu’à la condition de manifester une adoration sans faille pour l’être suprême.
Tous ces thuriféraires, presqu’invisibles au milieu des volutes de fumée d’encens d’une étrange chimie politique, ont eu le bonheur d’entendre la Jeanne d’Arc moderne, certes non pucelle mais s’apprêtant au sacrifice suprême au milieu des fumées de gaz lacrymogène, la dévouée Christine BOUTIN qu’on ne peut acheter qu’au prix de huit cent mille euros, protester contre l’insolence du fada du Poitou en demandant frénétiquement si ce dernier n’aurait pas eu une crise de coliques néphrétiques.
Il se fatigue pour rien ce pauvre Jean-Pierre RAFFARIN, le droit d’inventaire il y a longtemps que les Français l’ont fait jouer. Même si la politique conduite par François HOLLANDE ne déclenche aucun enthousiasme, et le mot est faible, ça n’est pas parce qu’elle est à l’opposé de celle conduite par Nicolas SARKOZY … c’est parce qu’elle lui ressemble trop.
C’est bien cette similitude et l’égal mécontentement qu’elle génère qui risque de servir de rampe de lancement à Marine LE PEN qui se gargarise de son « Etat UMPS ».
C’est à une vraie réflexion sur ce thème que la gauche doit accepter de se confronter et c’est à un virage à gauche, sans attendre l’émergence d’un Beppe GRILLO à la Française, que doit se décider rapidement François HOLLANDE.
Jean-Paul Bourgès 2 avril 2013