Petibonum, Laudanum, Babaorum et Aquarium
Le Général de GAULLE s’amusait parfois, jusqu’en conseil des ministres ou à l’occasion de ses conférences de presse, d’un parallélisme entre lui et Astérix. Seule la taille les opposait, ce qui était d’ailleurs la façon la plus subtile de faire éclater leur profonde ressemblance.
A l’époque, des centurions assez abrutis, loin de Rome et de ses intrigues florentines (Excusez-moi de cet anachronisme … mais il m’a échappé), encerclaient le village gaulois sans aucun espoir de venir à bout de sa résistance mais par obéissance à César qui ne pouvait admettre qu’une seule parcelle de la Gaule échappe à son pouvoir.
Désormais c’est le père d’Astérix, Albert UDERZO, qui semble avoir été encerclé d’aigrefins suspectés d'avoir abusé d’un vieil homme riche. Je n’en sais que ce que la presse a rapporté de procédures en cours qui ne doivent pas nous faire oublier la présomption d’innocence.
Je n’ai donc pas l’intention d’aller plus loin dans la reprise d’informations privées tant qu’elles n’ont pas été rendues publiques à la suite de procédures judiciaires.
Mais c’est le symbole d’Astérix encerclé, non plus par les Romains, mais par la rapacité de gens peu scrupuleux qui m’intéresse dans ce fait divers. Je trouve à cette affaire horriblement banale un caractère emblématique de l’évolution de notre pays qui, en quarante ans, est passé de l’épopée gaullienne du « seul contre tous » au caniveau de petits profiteurs voulant imiter ces princes qui, il y a peu encore, ne pensaient qu’à s’enrichir par tous moyens.
Grandeur et décadence !
Jean-Paul Bourgès 2 juillet 2012