… et regardait Caïnzac
Pendant quelques heures, frappés par l’accent de sincérité de celui qui se déclarait « dévasté par le remords », les plus sensibles d’entre nous, toujours un peu fleur bleue et marqués par les grands personnages de « La légende des siècles », nous avons imaginé « Jérôme le déchu, le maudit par le Père, l’incarnation du mal absolu » se sauvant désespéré par la conscience de son forfait jusqu’à descendre sous terre sans parvenir à retrouver la moindre sérénité.
Mais il faut laisser Victor HUGO là où il est, dans le caveau numéro XXIV du Panthéon, et resituer Jérôme CAHUZAC au stade où il est : celui d’un sempiternel menteur qui n’a pas même compris que la marche de la Justice ne saurait être modifiée par les manipulations de la com-politique qui s’est emparée de notre monde moderne.
Le remords n’est pour rien dans « l’aveu spontané » de Jérôme CAHUZAC.
Il avait été informé, en raison des règles de procédure qui permettent à tout justiciable d’assurer et organiser sa défense, que les autorités suisses avaient conduit les perquisitions demandées par la Justice française et qu’elles avaient confirmé l’existence de son compte en Suisse. Fait comme un rat, il a tenté, une nouvelle fois, d’abuser de la naïveté générale en nous la jouant « péché avoué … péché à demi-pardonné » ! En fait, jouant sur plusieurs tableaux à la fois et son avenir politique étant définitivement derrière lui, il a tenté une manœuvre un peu tirée par les cheveux : négocier la réduction de sa pénalisation financière contre sa collaboration volontaire à la manifestation de la vérité. Quel minable !
Avec un individu pareil aux prises avec une Justice qui n’a aucun compte à rendre au pouvoir politique, quelques individus, de gauche comme de droite, doivent actuellement se faire des cheveux. A titre d’exemple, Jérôme CAHUZAC n’avait sûrement pas tenté d’éviter à Eric WOERTH des difficultés sur l’affaire de l’hippodrome de Chantilly sans de bonnes raisons et un dossier bien garni. Qui lâchera qui en premier ? Telle est la seule question.
Jean-Paul Bourgès 3 avril 2013