Jean-Paul Bourgès (avatar)

Jean-Paul Bourgès

Retraité actif

Abonné·e de Mediapart

1336 Billets

0 Édition

Billet de blog 5 novembre 2012

Jean-Paul Bourgès (avatar)

Jean-Paul Bourgès

Retraité actif

Abonné·e de Mediapart

Dès la première page

Jean-Paul Bourgès (avatar)

Jean-Paul Bourgès

Retraité actif

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La règle des trois M

Louis GALLOIS vient de remettre son rapport à Jean-Marc AIRAULT et nous savons qu’il se caractérise par trois M qui ornent la première page.

Mais que représentent donc ces trois M ?

Le premier M, c’est la première lettre du mot « Maintenant » qui avait été le mot d’ordre de la campagne de François HOLLANDE. Eh oui, ainsi que je le répète bien souvent dans ces billets, les dix années qui ont précédé le retour de la gauche au pouvoir ont été des années tellement désastreuses sur le plan économique que notre pays est désormais dans une situation qui ne permet plus d’attendre pour rectifier le tir. Il faut agir maintenant mais, pour autant, sans la jouer à la SARKOZY, en prenant à la va-vite des décisions que l’on n’appliquerait pas. Ce n’est pas le bon moyen et je ne vois pas pourquoi on ne se donnerait pas quelques temps pour choisir les meilleures mesures tout en préservant la méthode de concertation initiée dès le début du quinquennat qui doit rester un vrai marqueur du changement. Bien sûr les chiens aboieront … en tentant de faire oublier qu’ils ont été les auteurs de la sortie de route … mais cela ne doit pas inquiéter la caravane, les chiens les plus dangereux ne sont pas ceux qui aboient le plus fort.

Le second M, débute le verbe « Maintenir » qui n’est pas, en l’occurrence, une référence à la devise de Guillaume d’Orange, mais à l’absolue nécessité de ne pas troquer le programme sur lequel François HOLLANDE a été élu contre la seule mise en œuvre du rapport GALLOIS. Concrètement cela signifie qu’il faut conserver la priorité à la jeunesse et, en particulier, à l’éducation (Ce qui est, d’ailleurs, compatible avec certaines recommandations de ce rapport) et qu’il faut rétablir une justice sociale que le quinquennat précédent avait mise à mal … sans avoir ralenti la baisse de notre compétitivité. Prendre des mesures favorables à la compétitivité, oui d’accord, mais sans le faire là aussi à la SARKOZY dans le seul intérêt de capitalistes qui n’ont aucun patriotisme comme l’affaire Bernard ARNAULT l’a amplement démontré.

Le troisième M, c’est celui du mot « Malin » qui doit nous éviter de gaspiller les cartouches à tirer en prenant des mesures de transferts de charges dans des domaines économiques pas soumis du tout à la compétition internationale et pour lesquels cette notion de compétitivité est totalement vide de sens. Pourquoi, par conséquent, baisser uniformément les charges sociales … avec l’obligation de trouver ailleurs les ressources de substitution ? Je me doute qu’on me rétorquera que cela ne serait pas conforme aux règles de l’UE ou à celles de l’OMC. N’y a-t-il pas assez de matière grise à l’Inspection des Finances pour trouver comment baisser nos prix sur les seuls produits que nous exportons ou qui, en France, sont soumis à la concurrence de produits fabriqués ailleurs ?

A l’évidence trouver le moyen de mettre en œuvre ces trois M, n’est pas facile et ça mérite donc de prendre le temps. A cet égard la tenue d’un séminaire du Gouvernement dès demain me fait un très mauvais effet … les choses sont urgentes et elles nécessitent, par conséquent, de ne pas se précipiter.

                                                                                                Jean-Paul Bourgès 5 novembre 2012

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.