Jean-Paul Bourgès (avatar)

Jean-Paul Bourgès

Retraité actif

Abonné·e de Mediapart

1336 Billets

0 Édition

Billet de blog 6 mars 2013

Jean-Paul Bourgès (avatar)

Jean-Paul Bourgès

Retraité actif

Abonné·e de Mediapart

Quo ascendet ?

Jean-Paul Bourgès (avatar)

Jean-Paul Bourgès

Retraité actif

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

… comme on dit à New-York

L’indice Dow Jones a atteint le plus haut niveau depuis dix ans, avec un niveau de 14.282,45 points, alors qu’au pire de la crise financière débutée en 2008 il était tombé à 7.000 points, il y a quatre ans, en mars 2009. Le CAC40 remonte, lui aussi, peu à peu … il ne s’est jamais aussi bien porté depuis que Nicolas SARKOZY a été remplacé par François HOLLANDE, mais il ne s’est pas redressé dans d’aussi fortes proportions que le Dow Jones puisqu’il n’est qu’à 60 % de son plus haut sommet qui avait eu lieu lors de l’élection de Nicolas SARKOZY, en mai 2007.

Quelles conclusions tirer de ces évolutions boursières ? Quelles réflexions peuvent-elles nous inspirer ?

La première conclusion c’est que ceux qui possèdent le capital des entreprises, dont largement les fonds de pension américains qui payent les retraites des Américains mais aussi les Chinois et les dirigeants des pays pétroliers, ont une bonne opinion de la rentabilité de ces placements boursiers … et, en tout cas, ont des liquidités en abondance et en profitent donc pour devenir, peu à peu, propriétaires de nos « joyaux économiques ». Comme il vaut mieux être à plusieurs dans une bonne affaire, que tout seul dans une mauvaise, on pourrait, peut-être, se réjouir de ce qu’on a envie d’interpréter comme un signe de sortie de crise. Mais est-ce vraiment si simple ?

Sûrement pas et l’on voit bien, chaque jour, les signes d’une régression de nos économies, d’où l’idée même de croissance semble disparaître, au point de nécessiter l’invention de nouveaux modèles économiques et politiques. Concernant la France, le CAC40 a repris environ trente pour cent en un an … alors qu’aucune perspective de croissance n’est à l’horizon.

Bien entendu tout ceci ne fait qu’illustrer le fait que la logique de celui qui achète et vend les actions d’une entreprise n’a rien de commun avec le point de vue de celui qui travaille dans cette entreprise.

Pour le premier, il n’est nul besoin … au contraire … que les produits de l’entreprise soient produits en France, dès lors qu’ils se vendent bien et avec une bonne marge.

Pour le second, l’essentiel c’est que la production ait lieu près de chez lui et il n’est intéressé à la réussite économique de l’entreprise que parce que sa mauvaise santé impliquerait de forts risques de perte d’emploi.

Pendant que la bourse a repris des couleurs, les travailleurs de tout le secteur industriel se désespèrent et tous les autres ressentent les restrictions destinées à faire plaisir aux financiers.

Mais où donc se trouve cet humoriste français qui, au Bourget le 22 janvier 2012, se déclarait en guerre contre la finance ?

Aurait-il été délocalisé parce que trop coûteux, s’il restait en France ?

Jean-Paul Bourgès 6 mars 2013

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.