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Billet de blog 6 avril 2015

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Ne pas s’incliner sans combattre

Le 6 avril 1793, devant l’ampleur de la pression des monarchies européennes autour de la France révolutionnaire et du fait de la défaite de Neerwinden, la Convention décida la mise en place du « Comité de Salut Public » destiné à mener le combat, aussi bien intérieur qu’extérieur, contre les ennemis de la Révolution.

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Le 6 avril 1793, devant l’ampleur de la pression des monarchies européennes autour de la France révolutionnaire et du fait de la défaite de Neerwinden, la Convention décida la mise en place du « Comité de Salut Public » destiné à mener le combat, aussi bien intérieur qu’extérieur, contre les ennemis de la Révolution.

Etrangeté de l’Histoire, ce village de Neerwinden se situe à mi-chemin sur la route qui conduit de Maastricht à Bruxelles.

Nos responsables politiques seraient-ils capables aujourd’hui, à quelque tendance qu’ils appartiennent, d’appeler notre pays à ne pas se soumettre aux injonctions formulées à Bruxelles au nom de Maastricht que nous répète avec insistance la Duchesse de Brunswick ?

Bien entendu mon introduction profite d’une coïncidence et de date et de lieux, alors que la réalité de 2015 n’a plus grand-chose de similaire avec celle de 1793.

Et, pourtant, s’incliner sans combattre, est-ce différent aujourd’hui de ce que cela aurait été il y a deux cent vingt deux ans ?

N’est-ce pas plus aisé actuellement ?

Résister aux canons demandait un grand courage physique.

Résister aux diktats des marchés, qui ne pensent qu’en terme de rentabilité financière immédiate, nécessite une force morale qui ne peut se manifester qu’à la condition de placer l’Homme au-dessus de ce que l’on ose appeler des lois économiques … alors que celles-ci ne traduisent qu’une logique financière posée comme une valeur absolue.

Saura-t-on faire front et instaurer un nouveau Comité de Salut Public, nécessairement trans-national désormais, pour opposer à la « loi des marchés » celle des Hommes ?

La marche vers la dictature, qui passa par le Directoire puis le Consulat et l’Empire, suivit le sursaut du 6 avril 1793 et le fait d’avoir éloigné la menace extérieure. Cela ne rend guère optimiste au moment où l’on voit les forces de droite et d’extrême-droite prendre tant d’importance au profit exclusif des tenants de la religion du pèze.

Il faut, cependant, réagir tant qu’il en est temps. Il sera bientôt trop tard.

Jean-Paul BOURGÈS 6 avril 2015

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