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Billet de blog 6 novembre 2012

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Depuis quand a-t-on perdu en compétitivité ?

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Responsable mais pas coupable

Pour « faire le buzz » ces derniers temps, il faut s’alarmer, s’indigner, s’offusquer … devant ce qui est présenté comme l’inaction d’un exécutif qui mettrait la France en risque majeur de disparaître des acteurs économiques mondiaux. Tout ce qui porte des plumes : les pigeons, les aigles, les vautours … et surtout les faisans qui fréquentaient avec un tel plaisir le « Premier Cercle  sarkozyste » se complait en lamentations devant la disparition d’une époque bénie … que c’est donc émouvant !

Tout d’abord un peu de calme, oh Messieurs les excités ! Certes il y a un problème Français, mais la cinquième puissance économique mondiale ne va pas s’évaporer devant nos yeux ébahis en quelques mois.

Avant d’agir, il n’est, généralement, pas contrindiqué de prendre le temps de réfléchir et de se concerter avec les principaux intéressés. Je déplore d’ailleurs que, contrairement à ce que j’espérais dans mon billet d’hier, on ait déjà annoncé les décisions … comme l’aurait fait Nicolas SARKOZY. Il reste à espérer que la contagion sarkozyenne n’ira pas jusqu’à changer de politique avant de l’avoir appliquée. Entendre Valérie PÉCRESSE il y a quelques minutes, démontre, en tout cas que les chiens continuent d’aboyer contre la caravane. Là, au moins, on n’est jamais déçu !

Pour en revenir au problème Français, il suffit de voir que de 2001 à 2011, sur une période gérée par la droite, la part de marché de la France dans les échanges internes à l’UE est passée de 12,7 % à 9,3 %. Une dégringolade d’un quart ! Or tous les pays européens ont subi la même crise mondiale dont Nicolas SARKOZY nous expliquait à longueur de temps que, par son action, il en avait protégé les Français de la manière la plus efficace possible.

La vérité était toute autre, notre appareil productif s’est effondré et ce qui a atténué le choc pour les Français c’est notre modèle social qui est construit sur un principe de solidarité … dont il s’est efforcé, sans cesse, de vouloir affaiblir le caractère protecteur pour ceux que le jeune Laurent WAUQUIEZ stigmatisait en les traitant « d’assistés ».

Comme le disait Gilbert POUILLART en réponse à mon billet d’hier soir, la machine économique mondiale est totalement folle, livrée aux seuls impératifs boursiers dont on sait qu’ils sont l’objet de manipulations éhontées entre les mains de véritables gangs internationaux de spéculateurs. Dans ce contexte fou, il faut du sang-froid et il faut tenter de revenir aux fondamentaux de la production de richesse, et non de « bulle spéculative », de la justice sociale, et non de la stigmatisation des plus modestes dont, aux yeux de certains, la misère ne serait pas encore assez profonde.

Il faut redresser la France, c’est une évidence, et celui qui en a la responsabilité c’est François HOLLANDE … quelle tâche immense ! Mais celui qui porte la culpabilité de cette situation s’appelle Nicolas SARKOZY. Lorsque Georgina DUFOIX lança cette fameuse phrase du « responsable mais pas coupable », elle était aux responsabilités au moment des faits incriminés. La grande différence avec la situation actuelle, c’est que l’un, Nicolas SARKOZY, fut simultanément responsable et coupable, tandis que l’autre n’est qu’appelé à être responsable de la remontée des enfers.

Cette différence essentielle devrait imposer le silence aux complices du coupable.

                                                                                                Jean-Paul Bourgès 6 novembre 2012

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