Rien n’est mobilisable contre Bachar al-Assad… car on a besoin des casques bleus ailleurs !
Le compteur de la honte enregistre chaque jour le nombre de nouvelles victimes causées par la répression sanglante du soulèvement contre Bachar EL ASSAD et le parti Baas. Bloquée par le véto Russe et Chinois qui ne veulent, ni les uns ni les autres, valider un précédent d’intervention internationale contre un gouvernement qui massacre son peuple, l’action internationale patine tandis que les défections de haut niveau se multiplient autour du clan qui tient encore une large partie de la Syrie sous sa botte sinistre.
Kofi ANNAN a cherché vainement une solution diplomatique; peu à peu … mais en marchant sur la pointe des pieds, les pays occidentaux durcissent leurs positions allant, oh audace infinie !, jusqu’à envisager d’étudier l’amorce de l’hypothèse de la fourniture de moyens de renseignements aux rebelles, sympathiquement reçus cependant à Paris où les rafraîchissements étaient servis par le Quai d’Orsay. Il faut que je revérifie la carte des ressources naturelles mondiales … car je n’exclue pas que la Syrie soit dépourvue de pétrole …. il me semble même qu’elle en importe, mais cela n’explique sûrement en rien le désintérêt pour les seize mille cinq cent morts qu’affiche le fameux compteur.
Mais quittons là les futilités pour parler de choses sérieuses.
La guerre fait à ce point rage au cœur du Quartier Latin que l’on peut y craindre le déferlement de violences inouïes. Pensez-donc, délaissant les terres sarthoises où il était élu depuis plus de trente et un ans sans coup férir, François FILLON, écartant d’un revers de main l’inconsciente Rachida DATI, s’est porté aux avant-postes d’un combat politique titanesque contre le sieur de Meaux, Jean-François COPÉ, en arrachant, de justesse … sinon de justice, un siège de député qui, de mémoire vivante, n’échappa jamais à la droite. De cette position centrale, à moins de deux kilomètres à vol de colombe du Palais de l’Elysée, il ose défier le sieur de Meaux en vue de lui ravir le poste de Président de l’UMP ! Combat dantesque, homérique, nouvelle guerre picrocholine … la France entière retient son souffle devant cet affrontement auprès duquel le combat de David et Goliath fait pâle figure. La situation est à ce point préoccupante que Xavier BERTRAND, pourtant un habitué de la guimauve dissoute dans un bain de cigüe, a envisagé le recours aux Casques Bleus pour séparer les belligérants … ce qui interdit donc d’en user aussi en Syrie.
Le plus drôle de l’affaire c’est de penser au Général de GAULLE se retournant en tous sens dans sa tombe à l’idée de ses héritiers recourant au « machin » pour gérer ce processus tout bête et tout simple qu’est le choix d’un Président par un parti démocratique !
Jean-Paul Bourgès 7 juillet 2012