Une Suissesse se serait glissée discrètement rue du Faubourg Saint Honoré !
Selon les Renseignements Généraux, désormais hébergés par la DCRI, une ressortissante de la Confédération Helvétique aurait été vue aujourd'hui remontant à contre-sens de la circulation la rue du Faubourg Saint Honoré. Méprisant l’entrée de l’ambassade du Royaume Uni et sa devise « Dieu et mon droit », elle se serait glissée, subrepticement entre deux guérites où des gardes républicains sommeillaient un peu et se serait réfugiée dans un palais ayant, autrefois, appartenu à Jeanne-Antoinette POISSON, qui twittait à cette époque sous le pseudonyme de « La Pompadour ».
Mais pourquoi cette discrétion à la limite de la clandestinité pour quelqu’un que les limiers de la DCRI auraient identifiée comme étant Eveline WIDMER-SCHLUMPF, présidente de la Confédération Helvétique ?
Plusieurs hypothèses courent dans les « milieux autorisés ».
La première c’est que le locataire de la demeure, titulaire d’un bail précaire de cinq ans, aurait demandé à l’Eveline de ne pas se faire repérer afin d’éviter que la France entière se torde de rire en sachant que la marraine de l’évasion fiscale rendait visite au tuteur de ses filleuls, les évadés fiscaux.
La seconde prétend que l’Eveline avait été convoquée à l’Elysée sans aucune précaution ni ménagement, afin d’être interrogée par François HOLLANDE : « Alors, oui ou non, avez-vous hébergé un compte de Jérôme CAHUZAC ? Vous ne sortirez pas d’ici tant que vous ne m’aurez pas confirmé que Jérôme est tellement peu un homme de chiffres, qu’il est incapable d’avoir un compte numéroté ».
La troisième c’est que cette chère Eveline WIDMER-SCHLUMPF venait expliquer discrètement à notre Président de la République que l’UBS ne pourrait pas continuer à représenter l’espoir d’un monde meilleur pour l’élite de l’économie française, si des démarches de persécution jusque dans les salles des coffres à Genève, Zürich ou Berne ne cessaient pas aussitôt.
Selon nos paparazzi que nous avions mis en planque rue du Faubourg-Saint Honoré, nul ne vit dans le quartier aucun des grands noms qui firent la une des journaux ces derniers temps (On attendait pourtant celui qui préfère l’outre-Quiévrain aux rives de la Seine mais aime bien aussi les bords du Lac Léman ; on guettait celui qui fut largement indemnisé pour avoir été martyrisé au point d’être en faillite personnelle à plusieurs centaines de millions d’euros avec lesquels il achèterait bien une feuille de chou du pays de la garrigue ; on se demandait si un spécialiste des dossiers tirés par les cheveux ne passerait pas son nez … mais il se fit discret). Nous en sommes donc toujours réduits aux hypothèses les plus fantaisistes pour expliquer cette visite qui n’évoque, cependant pour nous, qu’une modeste somme de six cent milliards d’euros qui, depuis des années, aurait été chercher des terres plus clémentes pour les plus riches … Il est vrai que cela est négligeable puisque la conséquence n’est juste que de devoir taxer plus lourdement ceux qui ont eu l’honnêteté ou la naïveté de garder leur argent dans l’hexagone.
Comment arrive-t-on à en plaisanter, quand on aurait, surtout, envie d’exproprier en totalité ces patrimoines détenus par de si mauvais citoyens ? Les spécialistes du masochisme devraient pouvoir nous l’expliquer ! Sur cette lancinante interrogation, je ne vais pas m'allonger sur le divan ... mais je vais me coucher. Bonsoir à tous, n'ayez crainte, dormez bonnes gens, le guet veille !
Jean-Paul Bourgès 7 décembre 2012