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Billet de blog 8 février 2016

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A-t-il pris un coup sur la tête ?

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Barbe Bleue a été inspiré à Charles PERRAULT par la vie du Roi Henry VIII qui eut six femmes, dont deux furent, sur son ordre, décapitées.

Ce personnage brutal, que les tableaux nous montrent rougeaud et énorme, a intéressé des historiens mais aussi des neurologues, et ils sont arrivés à la conclusion que ses agissements avaient une origine traumatique. Une étude à son sujet est annoncée dans le « Journal of Clinical Neuroscience ».

Les historiens ont établi qu’Henry VIII était dans sa jeunesse un prince tout à fait agréable et intelligent, à l’écoute des autres et aimant prendre en compte leurs avis. ERASME écrivit, par exemple, qu’en 1529 il était doux et très convivial, se comportant plus en joyeux compagnon qu’en monarque.

Mais, de 1524 à 1536, il eut trois chocs violents reçus lors de tournois, dont un qui le laissa inconscient pendant plusieurs heures. Analysant ses comportements, des neurologues de l’Université de Yale pensent qu’il dut subir plusieurs traumatismes crâniens graves et que ce sont ces chocs qui sont à l’origine de l’évolution profonde de son caractère vers cette violence que l’on se rappelle, alors qu’on a oublié le prince charmant.

Après 1536 et le troisième choc, particulièrement grave, on observa ainsi des amnésies, des crises d’angoisse, une instabilité émotionnelle qui aboutirent, probablement, à la décapitation de sa femme, Ann BOLEYN, quelques mois après l’accident.

Chez nous, une recherche similaire devrait être rapidement entreprise sans attendre de l’ordre de cinq-cents ans comme pour Henry VIII.

L’hôte de l’Elysée n’a pas fait décapiter ses femmes, mais il exécuta alertement Valérie TRIERWEILER, même si celle-ci ne lui en tint pas rigueur puisqu’elle lui rendit grâce en écrivant « Merci pour ce moment ».

Nous avons, cependant, de quoi nous interroger quand nous voyons que l’ennemi de la finance internationale s’est mué en Fondé de Pouvoir du MEDEF. Comment interpréter la transformation de « Moi Président » voulant n’être qu’un Français parmi soixante millions d’autres Français, en Chef de Guerre déclarant au Mali, il y a trois ans, « … que c’était le jour le plus important de sa vie politique » ? Comment retrouver l’homme paisible d’antan dans celui qui, après les attentats du 13 novembre, déclara aussitôt la France en guerre avec une violence dans le ton auquel il ne nous avait pas habitués ? Comment comprendre que le Premier Secrétaire du PS, qui nageait avec bonheur dans les courants contraires sans jamais fâcher quiconque et avec un art consommé de la synthèse, se soit transformé en cet autiste qui s’accroche à la déchéance de nationalité, comme un gamin psychotique à un jouet inutilisable ?

Comme pour Henry VIII, l’explication ne serait-elle pas traumatique ? Nos ancêtres, les Gaulois, craignaient que le ciel leur tombe sur la tête … c’est, peut-être, ce qui est arrivé à François HOLLANDE.

Jean-Paul BOURGЀS 8 février 2016

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