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Billet de blog 9 octobre 2012

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Leçons Birmanes

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« Si le peuple l’accepte, alors je devrai l’accepter »

C’est par cette phrase, qui peut nous apparaître comme une banale tautologie, que le Général THEIN SEIN, actuel Président de la Birmanie, a exprimé le fait qu’AUNG SAN SUU KYI pourrait lui succéder en 2015 si le peuple Birman le souhaite.

Quel chemin parcouru depuis la mise en résidence surveillée de « La Dame de Rangoon » par une junte militaire flirtant avec Pékin tout en offrant à des entreprises occidentales, comme TOTAL, un terrain exceptionnel de profits fondés sur l’exploitation de la force de travail de prisonniers.

A vrai dire on ne sait quoi admirer le plus.

Est-ce l’opiniâtreté inébranlable d’AUNG SAN SUU KYI qui ne rendit jamais les armes morales qu’elle opposa à la force brutale d’un régime de vieillards galonnés ubuesques.

Est-ce la souplesse serpentine de ces militaires que l’on décrivait comme coulés dans le bronze … et qui, devant le changement d’orientation du vent, se révèlent aussi mobiles que les girouettes chères à Edgar FAURE ?

Est-ce l’effet de la diplomatie Américaine qui, impulsée par Barack OBAMA et mise en œuvre par Hilary CLINTON, sut monter les pressions au niveau adéquat pour faire évoluer la junte sans faire basculer ce pays dans le chaos ?

Il reste que l’on entrevoit de plus en plus comme possible, voire probable, l’accession d’AUNG SAN SUU KYI à la présidence de son pays, en 2015, soit soixante huit ans après l’assassinat de son père qui négocia l’indépendance de son pays mais ne la vit jamais.

L’essentiel de cette histoire lointaine et proche (L’un de mes gendres est Anglo-Birman) réside dans cette célèbre phrase prononcée par AUNG SAN SUU KYI : « Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime… ».

Les vieux penseurs du Radicalisme, comme le philosophe ALAIN, pensaient, eux, que le pouvoir est corrupteur par nature.

Il est clair qu’AUNG SAN SUU KYI n’a pas peur de grand-chose. Espérons que le jour où elle aura accédé au pouvoir, on n’aura pas la tristesse de voir que c’est ALAIN qui avait raison.

 Jean-Paul Bourgès 8 octobre 2012

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