… en préservant les intérêts stratégiques du pays
Après ce que j’ai pu écrire sur cette multi-nationale de l’acier, je pense que certains de ceux qui me font l’honneur de lire ces billets quotidiens ont de bonnes raisons de s’inquiéter de ma santé mentale, ou de me soupçonner de l’un de ces retournements de veste qui ne méritent, habituellement, que mépris de ma part.
Et pourtant je me réjouis de savoir que, devant les difficultés rencontrées par sa filiale locale, ARCELOR-MITTAL a choisi de céder une partie de son capital (70 % du capital total) à la puissance publique qui ne détenait plus que 30 % de l’Entreprise.
C’est à l’issue d’une réunion à laquelle participaient, outre le Ministre, Vincent LEGOUIC, Serge DUBOIS et Arnaud POUPART, cadres locaux d’ARCELOR-MITTAL, que la décision fut prise.
A l’issue de la transaction l’Etat deviendra l’actionnaire majoritaire à hauteur de 51 %. L’Etat déboursera quelques 200 millions de dollars qui seront nécessaires pour l’augmentation du capital du complexe sidérurgique. Cette augmentation du capital permettra l’acquisition d’un important crédit bancaire pour enclencher le plan de redressement afin de sauver le complexe sidérurgique», explique la même source.
Rien de ce qui précède n’est sorti de ma maladive imagination d’individu rétrograde … ou, bien pire, des divagations d’Arnaud MONTEBOURG.
C’est dans la presse algérienne que j’ai trouvé cette information relative aux dispositions prises par le Gouvernement algérien pour sauver et reconfigurer le complexe sidérurgique d’El Hadjar.
L’Algérie se bat avec les armes dont elle dispose et, à 51 %, elle a repris le contrôle d’un complexe sidérurgique qu’ARCELOR-MITTAL avait été incapable de gérer autrement qu’en recherchant un profit immédiat.
Nos amis algériens seraient-ils assez bons pour accueillir chez eux des Enarques qui, chez nous, sont tétanisés devant les diktats de ceux qui détruisent chaque jour un peu plus notre patrimoine industriel ?
Jean-Paul Bourgès 11 février 2013