… un bon combat pour la droite
Par trois cent vingt neuf voix pour et deux cent vingt neuf voix contre, l’Assemblée Nationale a adopté la loi du « mariage pour tous ». En pleine débâcle morale liée aux élections bidonnées à la tête de l’UMP, alors que des députés de l’UMP n’hésitaient pas à co-signer des amendements, souvent ridicules, avec les députés du FN ou ex-FN, l’UMP a montré une belle capacité de rebond politique en réussissant à tenir le haut du pavé lors de la manifestation anti-mariage gay du 13 janvier.
Cette manifestation avait été minutieusement préparée dans les palais épiscopaux et les sacristies avec la mobilisation de tous les relais d’opinion de l’Eglise catholique.
Autant d’efforts, la démonstration d’une telle capacité … pour un résultat aussi modeste et la certitude que, avant un ou deux ans, cette évolution de notre droit sera considérée comme une évidence que pas un seul leader de droite candidat à une fonction élective n’osera plus remettre en cause … ça n’est pas juste et il me semble charitable de proposer à la droite de réemployer très vite ses capacités d’action.
Tous ceux qui ne sont, manifestement, pas ou plus capables de diriger, du fait de l’âge, du fait de leur obsolescence évidente, ou, pour certains, du fait de leur sottise congénitale … devraient être contraints de démissionner en prenant une retraite sûrement méritée, et même parfois anticipée.
J’imagine la gueule qu’aurait un grand défilé, de la basilique de Saint Denis et des tombeaux des Rois de France, jusqu’à Notre Dame, avec un passage par le Sacré-Coeur, évêques mitrés en tête, aussitôt suivis par ces quadras de l’UMP qui s’usent à pousser vers la sortie de chenus mentors qui s’accrochent à leurs postes. Ça serait d’un chic ! On pourrait y lire des banderoles convaincantes comme, par exemple, « Un pépé, une mémée, ça dégage » ou « Stop à la Présence des Mammouths Amortis » (PMA pour les chébrans).
Il faut craindre, il est vrai, des risques d’affrontements brutaux entre les Femens qui s’associeraient sûrement à cette libération, sinon des mœurs tout au moins des places, et quelques vieillards, comme Valéry GISCARD d’ESTAING ou Jacques CHIRAC, peu désireux d’avoir à partager leur retraite avec de nouveaux bénéficiaires de leurs caisses de retraite.
Voir l’Eglise catholique et la droite réclamer dans la rue une mesure susceptible d’offrir à des nombreux jeunes l’accès à un travail adapté à leurs talents réconcilierait la France qui veut travailler avec celle qui prie, comme on dit à Lyon en évoquant la colline de Croix-Rousse et celle de Fourvière. L’enseignement social de l’Eglise, qu’on désespérait de réentendre, serait de nouveau au pinacle.
Merci à Benoît XVI d’avoir montré le chemin.
Jean-Paul Bourgès 13 février 2013