Le nouveau Gouvernement n’a que les oripeaux de la nouveauté, en ayant globalement reconduit une équipe perdante, exactement comme s’il s’agissait d’une « dream team » !
La remplaçante de Fleur PELLERIN, Audrey AZOULAY, en a éprouvé la dureté en étant bizutée, dès son premier jour à l’occasion des « Victoires de la Musique », par un accueil de lazzis et de sifflets. C’est un bon indicateur du succès que cette équipe devrait recevoir de la part de l’opinion.
La cohorte de Secrétaires d’Etat, uniquement destinés à assurer la parité femme-homme et à museler le plus grand nombre possible de voix discordantes, nous conduit à une équipe pléthorique … avec des attributions ministérielles jamais rencontrées et, pour tout dire, parfois presque poétiques et dignes du Roi UBU.
Trêve de moquerie, ce Gouvernement comporte une innovation qui, à elle seule, mérite nos louanges et je dirais presque notre enthousiasme.
Ericka BAREIGTS est, auprès du Premier Ministre, chargée de « l’égalité réelle » ! ! !
C’est bien la première fois que ceux qui nous dirigent reconnaissent ainsi publiquement et officiellement que dans notre pays, et sous leur autorité depuis presque quatre ans, l’égalité entre les citoyens était jusqu’à présent fictive … comme sous les gouvernements qui les ont précédés.
Quelle merveilleuse perspective : « l’Egalité réelle » ! La première mesure, sûrement décidée « in petto », comme on dit à propos des décisions secrètes du Pape, ce doit être l’abandon de l’article-2 du projet de loi constitutionnelle … puisqu’il aurait cassé l’égalité absolue de tous les citoyens français.
Mais comment ne pas aussitôt penser à un poste supplémentaire pour un(e) Secrétaire d’Etat qui pourrait être en charge de « la Liberté réelle » … et hop, on passe à la trappe les deux articles du projet de loi constitutionnelle … ce qui nous évite le Congrès et toutes les dépenses inutiles qu’il entraîne.
Pourquoi, alors, s’arrêter en si bon chemin ?
Instaurer « la Fraternité réelle », ne serait-ce pas un projet digne de toute notre attention ?
Hélas, doux rêveur que je suis, je me suis laissé entraîner dans de bien sottes divagations.
Chacun sait que notre devise nationale n’a aucune portée autre que décorative au fronton de tous nos édifices publics !
Jean-Paul BOURGЀS 13 février 2016