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Billet de blog 14 janvier 2013

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Il le jure, il n'a fait que payer

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… rubis sur l’ongle

Nous avons, hélas, nos turpitudes …. rarement drôles, d’ailleurs, pour un peuple qu’on dit à la fois paillard et rigolard, mais aussi plein de cet humour cinglant qu’illustrèrent des personnages aussi différents que VOLTAIRE, TALLEYRAND ou CLÉMENCEAU.

Depuis quelques décennies, les turpitudes françaises sont devenues plutôt tristes car strictement limitées à de basses magouilles financières d’aigrefins sans réelle envergure. Nanard est-il drôle ? DEPARDIEU est-il autre chose que pathétique et ne fait-il pas hurler à la mort ce gentil IDEFIX qui ne se résigne pas à l’idée de devoir quitter la forêt des Carnutes pour les steppes de l’Asie centrale ? Quelle tristesse de n’entendre parler que « d’évasion fiscale » à propos d’individus totalement prisonniers de leur argent ! Ah ! si MOLIÈRE vivait aujourd’hui, que de pièces saignantes il pourrait écrire … son cabinet de travail en dégoulinerait comme chez un boucher.

Hélas nous nous morfondons dans nos minableries. Quand on se rappelle les tendresses que s’envoyaient à la figure nos grands-parents, traiter quelqu’un de minable n’est qu’une délicieuse fleurette.

Lassé, le mot est faible, de nos petites chicayas je me suis dit que, d’Italie, devrait nous venir, comme bien souvent, cette légèreté, cette subtilité, ce sens de la formule qui est à nos cuisines roboratives, l’épice bien dosé qui transforme une simple assiettée de pâtes en un poème ensoleillé.

Alors que, tel le Phénix, il tente de renaître de ses cendres, Silvio BERLUSCONI est confronté au déroulement implacable de la machine judiciaire transalpine qui ose lui demander des comptes pour avoir trop aidé  Karima EL MAHROUG à s’établir dans la vie sans avoir recours à la prostitution.

A la suite d’un accord entre l’accusation et la défense, le procès se poursuivra sans que Karima EL MAHROUG soit entendue. On en restera à la lecture de ses dépositions lors de l’instruction.

Il suffit de savoir que Silvio BERLUSCONI a payé rubis sur l’ongle … oh !, pardon, il a payé Ruby sur l’ongle pour conserver cette splendide Karima dans le bon chemin, pour prendre la mesure de l’acharnement sur les talents qui, en Italie comme en France, mène nos pays à leur perte.

Trêve de plaisanterie. Comment un grand pays comme l’Italie pourrait-il être, de nouveau, dirigé par un individu pour lequel tout, absolument tout, ne s’évalue qu’en argent ?

Quand on pense qu’il s’agit du pays de DANTE, de Michel-ANGE, de Saint  François d’Assise, de Galileo GALILEI et, plus récemment, d’Umberto ECO … on ne peut qu’être pétrifié d’horreur.

Oui, vraiment, en Italie, comme en France, en Angleterre comme en Allemagne, quand et comment nous débarrasserons-nous de l’adoration du veau d’or qui est réputé pouvoir tout acheter ?

Jean-Paul Bourgès 14 janvier 2013

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