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Billet de blog 17 janvier 2014

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L’huître helvète se referme

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je dois bien être le seul à avoir vu une huître en Suisse ! Passons sur ce détail.

Un petit article de Libé, jeudi 16 janvier, évoque la votation, c’est comme ça que ça s’appelle en Helvétie, à propos de l’immigration et la réponse du gouvernement de la Confédération en matière de traitement réservé aux étrangers qui travaillent en Suisse.

En remontant bien loin, vers mon arrière-arrière-grand-mère, on trouve une branche familiale comportant un Juge dans le Canton de Neuchâtel. Il semblerait, d’ailleurs, que cette branche familiale provienne de Besançon et que ce soit la révocation de l’Edit de Nantes qui ait provoqué cette émigration hors du Royaume de France. Ce qui se passe en Suisse m’intéresse donc toujours beaucoup. Revenons en 2014 et à ce qui se passe justement en Suisse, mais aussi ailleurs en Europe.

Des extrémistes de droite veulent limiter l’arrivée d’étrangers en Suisse. Il est vrai que la caractéristique de la Suisse c’est que les principaux contingents d’étrangers arrivent avec leur magot et repartent avec un gros Davidoff au bec, comme le montre le graphique ci-dessous :

En Suisse, ceux qui savent compter sont relativement plus nombreux qu’ailleurs et les entrepreneurs protestent contre tout frein à l’immigration en demandant qu’on ne se prive pas de cette main d’œuvre moins chère, souple, craintive et donc obéissante.

Le gouvernement de la Suisse aurait aurait donc pu laisser la votation se produire sereinement. Mais quelle belle occasion de faire de la casse sociale à la mode helvète ! Du coup, tout en s’opposant au projet de limitation d’arrivée de la main d’œuvre bon marché qui fait la prospérité du pays des vingt six Cantons, il a décidé qu’après un an de chômage tout immigré devrait quitter le territoire suisse et que les citoyens de l’Union Européenne qui séjournent en Suisse n’auraient plus accès à l’aide sociale. Il faut dire qu’avec un taux de chômage de 3,5 % les Suisses ont de très bonnes raisons de se protéger d’une immigration qui vient leur prendre le chocolat dans la bouche (Chez nous c'est le pain qu'on prend dans la bouche, en Suisse c'est le chocolat).

On murmure dans les dîners en ville à Neuilly que cela bouleverse quelques grands noms du CAC40 qui comptaient là-dessus pour leurs vieux jours !

Je me marre, eh oui, n’ayant pas de cœur, j’ose en rire … sauf que des pays de l’Union Européenne, comme la Grande-Bretagne ou l’Allemagne prennent des dispositions similaires, et là je ris soudain beaucoup moins.

A ce rythme, d’ici peu, la seule solidarité qui restera bientôt de tout l’édifice de la deuxième moitié du XXe siècle, ça sera celle des polices.

Jean-Paul Bourgès 17 janvier 2014

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