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Billet de blog 17 avril 2012

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Les babouins et le mot "bank"

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Le babouin qui reconnaît le mot « bank »

L’un de mes amis, fin connaisseur de la Place Djema El Fna à Marrakech, a affublé l’un des candidats à l’élection présidentielle d’un petit nom affectueux : « le singe ». Il veut ainsi exprimer qu’il amuse la foule, comme ces singes que leurs dresseurs exhibent sur cette grouillante place marrakchi.

Ne voulant blesser aucune sensibilité politique, je ne dirai pas auquel des candidats mon ami a collé ce surnom, mais une bonne partie de la classe politique possédant un rial à Marrakech, nombreux sont ceux qui pourront jouer au jeu des ressemblances.

C’est un article de ce jour, dans Mediapart, qui m’a conduit à abandonner provisoirement les thèmes habituels de la campagne présidentielle.

On y apprend qu’à Marseille des chercheurs ont montré que des babouins étaient capables de lire et de différencier les vrais mots (Ceux qui font partie d’un langage) et ceux qui sont des pseudo mots (Qui ne sont qu’une suite de lettres sans aucune signification).

Ces recherches ont de nombreuses significations, dont celle de mettre à mal l’idée d’une différence de nature radicale entre les hommes et les animaux. Avec un ADN identique à 99 %, il n’est pas si étonnant que cela que nos cerveaux puissent fonctionner de façon très similaire.

L’article de Mediapart nous apprend que les babouins de Marseille reconnaissent le mot « bank » … ah, j’oubliais de dire qu’on a testé leur aptitude à lire la langue de Shakespeare.

« Le singe » de mon ami, grand admirateur de l’Oncle Sam, frétille lui aussi de plaisir intense devant le mot « bank ». Lui qui peut manifester une totale indifférence au malheur de ses congénères, se précipite en disant « Que puis-je faire pour l’aider ? » dès que l’on colle le mot « bank » en dessous de la photo d’un déshérité. J’avais parfois du mal à comprendre le fonctionnement de ce candidat. Grâce aux expériences menées avec les babouins de Marseille, je commence à mieux le comprendre … mais, par forcément à avoir plus envie de voter pour lui.

Jean-Paul Bourgès 17 avril 2012

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