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Billet de blog 17 décembre 2012

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Algérie notre amie

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Mais où est passé notre Honneur ?

Cette semaine François HOLLANDE se rendra en Algérie, sans que l’on puisse, hélas, attendre de ce voyage la signature de l’indispensable traité d’amitié qui tournerait définitivement la page du passé afin d’entamer, ensemble, des deux côtés de la Méditerranée un avenir positif.

C’est dans ce contexte, malgré tout encourageant (Le Gouvernement algérien a, par exemple, donné son accord pour que le juge Marc TRIVIDIC puisse enquêter en Algérie sur les circonstances du meurtre des moines de Tibhirine), que l’on apprend dans la news-letter d’EL WATAN de dimanche qu’un journaliste Algérien est traité de façon scandaleuse à l’hôpital de Strasbourg.

Tarek El YAHIAOUI, journaliste de Mostaganem, est atteint de spina-bifida, une maladie extrêmement invalidante et souvent très menaçante pour la vie de ceux qui en sont atteints (Du fait d’une malformation congénitale, la moelle épinière n’est pas protégée normalement au bas de la colonne vertébrale). Il préside l’association des personnes atteintes de cette maladie dans la Wilaya de Mostaganem et il était présent à Strasbourg, muni d’un visa et d’une assurance-voyage, pour assister à un congrès relatif à cette maladie où il était invité. Mi-novembre, il a été admis à l’hôpital de Strasbourg en urgence en raison d’une complication résultant de son spina-bifida.

Soigner quelqu’un coûte cher … évidemment … et l’hôpital a chiffré à l’énorme somme de quarante mille euros ce qu’il doit s’engager à payer … faute de quoi il sera expulsé ces jours-ci. Il ne dispose pas d’une telle somme, son assurance-voyage ne couvre pas ces frais et la sécurité sociale algérienne ne semble pas se soucier de payer cette somme.

Pourquoi ne pas le faire profiter de l’avion de François HOLLANDE pour regagner l’Algérie ? Cela limiterait les frais et serait bon pour le bilan carbone !

Comment des médecins, qui le soignent sûrement fort bien cependant, osent-ils parler d’expulser un malade dont ils ont, par ailleurs, reconnu la nécessité médicale de poursuivre les traitements à l’hôpital ?

Je sais bien que certains Français refusant de payer des impôts et préférant se réfugier avec leur argent en Belgique ou en Suisse, nous avons du mal à boucler nos fins de mois.

Mais l’ignominie des fuyards doit-elle nous conduire tous à renoncer au sens de l’Honneur ?

Je ne m’y résigne pas, surtout lorsqu’il s’agit d’un Algérien que je continue de considérer comme mon frère.

Jean-Paul Bourgès 17 décembre 2012

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