La bourse a déjà répondu : « même pas peur de HOLLANDE ! »
L’indice CAC40 se met à grimper à quatre jours du premier tour … est-il devenu fou ? ou, plus simplement, l’ingratitude serait-elle la caractéristique des financiers ? Pourtant les leaders de la droite s’évertuaient ces derniers jours, comme en 1981, à terroriser les boursiers à l’idée d’un retour de la gauche au pouvoir.
Je commence vraiment à craindre le pire pour notre petit Nicolas … il est tellement sensible cet enfant, comme on a encore pu s’en rendre compte mardi 17 avril au micro de Pascale CLARK sur France-Inter. Il a tellement besoin d’être aimé, lui l’enfant des mansardes de Neuilly délaissé par un père fantasque, qu’on peut redouter une profonde dépression en constatant que son « premier cercle » s’est déjà largement dépeuplé.
Il en avait pourtant fait des efforts, lui qui ne s’était jamais senti bien intégré à cette école à Neuilly, où les rejetons des patrons du CAC40 apprennent les dures lois de la vie. Lui qui, comme nous l’a révélé son épouse, fait partie « des gens modestes », il avait osé franchir la porte du Fouquet’s pour rendre sa première visite de courtoisie au Gotha du CAC40 afin qu’ils sachent bien qu’il se considérait comme leur serviteur. De même, n’en doutons pas, ce n’est pas par plaisir qu’il était allé quelques jours sur le yatch de Vincent BOLLORÉ, mais juste pour ne pas vexer celui qui serait, désormais, l’un de ses donneurs d’ordres.
Au cours de ces cinq années, qui furent très longues pour ceux que sa politique fit souffrir, il a eu raison de dire qu’il n’a jamais été « le président des riches ». Non, il n’en a été que le laquais docile et ses aboiements n’ont, comme chez les chiens, reflété que la méchanceté de ses maîtres … et non la profonde gentillesse de cet éternel souffre-douleur.
Jamais une rébellion de sa part, jamais un écart de langage à l’encontre d’un caïd de cour d’école ou de cours de bourse, et s’il a, comme il le prétend, fait disparaître à lui tout seul les paradis fiscaux … c’était juste pour éviter à ses maîtres de rôtir en enfer pour avoir abusé de ces paradis.
Alors, que le CAC40 ne s’effondre sûrement pas le 7 mai à l’annonce de son renvoi à Neuilly, cela sera déjà bien dur pour lui, mais que la grimpette commence si peu de jours avant le premier tour et alors que tous les sondages annoncent sa défaite … c’est une trahison d’anthologie à la Judas.
Il va pouvoir se mettre à chanter, d’une toute petite voix, et sur un air connu :
« On me dit que nos vies ne valent pas grand chose,
Elles passent en un instant comme s’ouvrent les roses … ».
Carla, elle, dit « comme se fanent les roses », mais les bons textes sont faits pour être revisités.
Pauvre gamin mal élevé, j’ai pitié de toi, tandis que le monde de la finance, pourtant l’ennemie de François HOLLANDE, te perce d’un coup de couteau dans le flanc droit. Allez donc empêcher un scorpion de piquer celui sur le dos duquel il s’est installé pour traverser un torrent à pied sec !
Jean-Paul Bourgès 18 avril 2012