Quelle personne de plus de soixante-cinq ans ne se rappelle pas ce slogan choc de mai 68 qui s’étala sur les murs de multiples façons, sous forme de graffitis ou d’affiches réalisées par l’atelier de fabrication qui fonctionna aux Beaux-Arts ?
Ces derniers jours, Marisol TOURAINE, Ministre de la Santé, s’opposa à une initiative du Sénat en disant : « On ne peut pas tout interdire ! » … elle n’est pourtant pas de la génération étudiante de mai 68 puisqu’elle n’avait alors que neuf ans.
Je dois dire que, certains jours, j’ai vraiment du mal à comprendre la cohérence de l’action gouvernementale, sauf à penser que le Premier Ministre ne s’appelle plus Manuel VALLS mais Emmanuel MACRON et que, désormais, le centre du gouvernement a été déplacé au 55 avenue Bosquet à Paris 7ème, autrement dit au siège du MEDEF.
Mais de quoi s’agit-il ?
Depuis des années des scientifiques alertent à propos des dégâts que peuvent produire les cabines à UV, sensées donner une mine d’éternels vacanciers à ceux qui les fréquentent. La dangerosité de ces équipements a été démontrée et, en particulier, le lien avec des cancers de la peau souvent mortels.
Un Sénat à majorité de droite et, peut-on penser, sensible aux intérêts économiques des entreprises qui vivent de ce business juteux, n’a pas hésité à inclure l’interdiction de ces cabines dans le cadre de la loi-santé en cours d’examen.
La Ministre, dont on aurait pu imaginer qu’elle applaudirait à cette initiative qui enrichit son projet de loi, s’y est opposée.
On n’y comprend plus rien, sauf si Pierre GATTAZ est devenu le vrai chef du Gouvernement. Mais ne le savions-nous pas déjà, depuis la danse du ventre de Manuel VALLS devant le MEDEF, à Jouis-en-J’osasse fin août 2014 ?
Jean-Paul BOURGÈS 19 septembre 2015