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Billet de blog 19 novembre 2012

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Combat fratricide

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Et Caïn rata Abel !

« Dépouillement vote 200 premiers à Chaumont: Copé 65 - Fillon 35 » tel est le contenu du tweet de Luc CHATEL vers 19 h dimanche soir. Il paraît que cet intéressant Monsieur fut Ministre de l’Education Nationale de juin 2009 à mai 2012. Il est donc l’illustration vivante de la faillite de l’école et de « l’apprentissage des savoirs fondamentaux » puisqu’il croit encore que soixante cinq plus trente cinq … ça donne 200 ! ! ! … à moins qu’il ait voulu parler de 65 % et 35 %.

Au-delà du sourire que ce tweet fit naître sur mon visage, l’essentiel est évidemment ailleurs :

-          il ne sera plus possible, désormais, de désigner le responsable d’un parti politique autrement qu’en consultant l’ensemble des adhérents de ce parti. Quand on se souvient de l’ironie des leaders de l’UMP quand le PS prépara la présidentielle de 2012 en organisant des primaires … on  ne peut qu’être impressionné par le chemin parcouru,

-          jamais un grand parti ne s’était divisé en tendances aussi égales. Cela signifie-t-il que les adhérents se sont répartis au hasard, car ils considéraient être en face d’un « blanc bonnet - bonnet blanc », ou ce parti se divise-t-il vraiment entre populistes amateurs de pain au chocolat et droite de gouvernement allergique aux extrêmes ?

-          reste-t-il une différence idéologique entre le FN et UMP-copéiste ? Et pourquoi n’assisterions-nous pas à une recomposition de l’échiquier politique se traduisant par un rapprochement entre l’extrême-droite de l’UMP et le FN ?

-          lorsque le Front de Gauche aura fini de se positionner comme force d’opposition, quand les Verts auront définitivement décidé de renoncer aux circonscriptions électorales que Martine AUBRY leur avait concédées, ne verrons-nous pas un « compromis historique » se créer entre un PS modéré, un centre piloté par Jean-Louis BORLOO et une droite modérée animée par François FILLON, ayant pris ses distances par rapport aux Copéistes ?

En tout état de cause l’élection du président de l’UMP sent la fraude à plein nez et Abel bouge encore malgré la violence de Caïn qui, à dix heures lundi, lui court encore après. J’ai vu des vidéos de tables de dépouillement sur internet et l’absence manifeste de méthode, avec des bancs de requins nageant au pourtour, ne pouvait pas conduire à autre chose. J’ai souvent dirigé une table de dépouillement et jamais cela ne ressembla à ce que j’ai vu hier soir.

Pour l’instant la leçon la plus claire c’est que l’UMP n’est plus ce bloc monolithique auquel nous étions habitués et le score fait par Jean-François COPÉ, ancre ce parti dans une logique outrancière qui permet à la gauche d’envisager de durer car cette tendance extrême n’est pas près d’avoir la majorité.

La droite extrême, pudiquement dénommée de « décomplexée » par celui qui avait chauffé ses militants « à petit blanc », et la droite rassembleuse qui sut si bien diviser, viennent de nous offrir la démonstration de la haute utilité sociale du « mariage pour tous ».

Que reste-t-il, en effet, à l’UMP pour résoudre cette crise de légitimité ? La seule solution c’est que Madame le maire du 7e arrondissement de Paris recueille les consentements de ce beau couple homopolitique afin qu’ils partagent désormais la responsabilité parentale sur tous ces orphelins de SARKOZY qu’ils veulent adopter !

Jean-Paul Bourgès 19 novembre 2012

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