Oyez, oyez bonnes gens … prochain match de catch féminin
Il était un peu plus de 22 h ce lundi quand je me suis un peu assoupi en ne sachant toujours pas qui de François FILLON ou Jean-François COPÉ présiderait l’UMP.
Après cette interminable attente, quand le sommeil me prit je me mis à rêver que nous devrions bientôt voir des C6 équipées de haut-parleur sur le toit se répandre dans nos villes et nos campagnes pour nous convier à assister au spectacle le plus étonnant, le plus édifiant, le plus hilarant, le plus ébouriffant … mais aussi, hélas, le plus consternant depuis bien longtemps.
En effet, on nous annonçait que très prochainement, la minaudante et toujours si distinguée Valérie PÉCRESSE, groupie de François FILLON, affronterait sur un ring situé à la « Porte du Coq » de l’Elysée (Pour la circonstance elle aurait été rebaptisée « Porte des Poulettes ») Nadine MORANO soutien de Jean-François COPÉ dont l’élévation de pensée correspond mieux à son équation personnelle un peu plus décomplexée (C’est le nouveau mot pour situer le niveau de grossièreté requis dans l’équipe de « l’aiglon de maux »).
C’est en tenue de « Femen », sous les acclamations des agités de Civitas et de tout ce que la droite comporte de plus extrémistes, que la réelle issue de l’élection du président de l’UMP serait jugée à l’issue d’un combat titanesque où tous les coups seraient permis et où le minimum syndical aurait consisté à agonir son adversaire des pires insultes.
L’entourage des deux valeureuses combattantes ayant, dans ma rêverie, commis quelques indiscrétions ces fuites m’avaient permis de disposer d’une première liste d’insultes que ces dames, il y a peu occupantes des palais nationaux, étaient en train de préparer avec leurs coachs. On y relevait des choses surprenantes comme « teigne poisseuse », « vipère lorraine », « pieuvre marine » (Dans ce cas je n’ai pas pu savoir si le caractère « marin » découlait du milieu habituel des pieuvres ou d’une référence à la responsable d’un parti politique). Les combattantes devaient pouvoir se cracher dessus, se tirer les cheveux, se donner des coups de pied par derrière … mais non se traiter de « blondes » … peut-être parce qu’elles le sont toutes deux.
La culture française allait avoir là une extraordinaire occasion de progresser d’un grand coup … ah ! vivement ce moment d’une exquise tenue.
Et, à 22 h 37 le président de la COCOE m’a sorti de ma rêverie … nous n’aurons pas droit à ce spectacle digne des antiques … retour à la triste réalité.
Jean-Paul Bourgès 19 novembre 2012