La vedette aux avantages évidents, Pamela ANDERSON, est venue parler à un ensemble de députés, sûrement attirés par sa réputation, acquise lorsqu’elle sauvait les malheureux en train de se noyer sur la plage de Malibu.
C’est un cri d’alerte qu’elle est venue pousser en demandant aux députés de soutenir son appel à faire « halte au gavage ».
Ce cri d’alarme tombe particulièrement bien puisque le quarante-cinquième Forum Economique Mondial (FEM) ouvre à Davos et que, comme tous ses prédécesseurs, il a, entre autres, pour objectif de réduire la pauvreté dans le monde.
Un esprit un tantinet chagrin a médiocratiquement calculé que seul 0,01 € par tasse de café d’origine cependant équitable qui serait bue durant cet incontournable rendez-vous des puissants de ce monde, serait utilisé pour réduire la pauvreté. Il s’agit là d’un raisonnement mesquin d’individus qui oublient que c’est à Davos que Présidents, Ministres et dirigeants de grands groupes financiers et industriels viennent chercher les idées grâce auxquelles, dans l’année qui suit, ils agiront pour éradiquer … ou, au moins, réduire la pauvreté.
Je disais donc que l’appel à la fin du gavage de Pamela ANDESON est particulièrement opportun, et qu’elle a eu tout à fait raison de le lancer depuis le Palais Bourbon.
C’est, en effet, en France que l’on observe que le pourcentage des sommes versées aux actionnaires, sous forme de dividendes ne cesse de croître au détriment des travailleurs qui par leurs gains de productivité ont permis aux entreprises de gagner de plus en plus … sans améliorer, pour autant, les salaires ou réduire le chômage en créant des emplois.
En clair les actionnaires se gavent, ce qui correspond à un accroissement des dividendes de trente pourcent sur une période où les salaires ne bougeaient pas (Chiffres de 2014).
Je venais de finir ce petit billet quand j’ai relu de plus près la dépêche d’agence parlant de la déclaration de Pamela … elle ne parlait pas du gavage des actionnaires, mais du gavage des oies et des canards avec lesquels on fait le foie gras.
Malgré mon goût pour le foie gras, que je prépare toujours moi-même à partir de foies crus achetés à la « Halle de Lyon -Paul BOCUSE », je suis d’accord pour ne plus recourir à des foies de volatiles gavés, dès lors que les actionnaires cesseront de se gaver grâce à l’action de députés qui auront compris le sens subliminal de l’appel de Pamela ANDERSON.
Jean-Paul BOURGЀS 20 janvier 2015