Elle avait pourtant choisi un titre de chanson qui aurait dû lui valoir un énorme succès. Pensez-donc « L’enfer et moi ». C’était politiquement correct, c’était tendance, ça aurait dû enthousiasmer !
Comment comprendre qu’Amandine BOURGEOIS ne soit arrivée qu’à la vingt troisième place sur vingt six ?
Elle est gentille comme tout cette petite Amandine. Dans sa situation de plantage absolu – l’an dernier la candidate française était arrivée vingt deuxième – la plupart des candidates éclatent en sanglots. Elle, non, mieux qu’un DSK ou un Jérôme CAHUZAC, elle s’est excusée auprès des Français de les avoir déçus.
Mais, bien sûr qu’on t’excuse ma pauvre Amandine.
D’abord, comme Gérard DEPARDIEU qui pousse volontiers la chansonnette au Kazakhstan, elle aurait pu faire la promotion de ces paradis-fiscaux que sont les grands pays de liberté qu’affectionne Gégé. Française jusqu’au bout des doigts, elle a préféré parler de l’enfer … celui dans lequel nous vivons, évidemment.
Ensuite, et c’est l’essentiel, elle a été rudement plus maline que la candidate danoise, Emmelie de FOREST, qui s’est tellement défoncée qu’elle a remporté le concours. C’est, en effet, une catastrophe pour le Danemark car ça lui impose d’être le pays organisateur de l’Eurovision en 2014 ! Et c’est tout sauf gratuit. L’addition pour le Danemark l’an prochain est encore en cours d'évaluation, mais il y a deux ans l’Azerbaïdjan avait dépensé de l’ordre de cinquante millions d’euros.
C’est donc Emmelie de FOREST qui aurait dû solliciter le pardon des Danois … et non Amandine, qui nous a évité une fameuse addition.
Il est vrai que cela nous prive d’un haut moment culturel. Je m’étonne, malgré mes recherches sur le sujet, de n’avoir vu aucune déclaration d’Aurélie FILIPPETTI pour déplorer cet échec, ni de tweet de Nadine MORANO pour en imputer la responsabilité à François HOLLANDE. Mais que font donc ces dames ?
Jean-Paul Bourgès 20 mai 2013