Eternel Tigibus
Nous avions été prévenus par Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET : la lutte pour la présidence de l’UMP serait un concours de testostérone.
Madame le maire de Longjumeau est, bien évidemment, juge-arbitre dans les combats de jumeaux … dont elle sait parfaitement qu’ils consistent à comparer la longueur des zizis, d’où le nom de sa commune.
On vient de vérifier la compétence de NKM à l’occasion du dernier combat de jumeaux qui vit aux prises Jean-François COPÉ et François FILLON. Au moment de monter sur le podium où les deux finalistes devaient se présenter à la foule, Jean-François COPÉ arbora fièrement un zizi impressionnant (Ah non, pardon c’était une liste de parrainages … de trente mille noms), mais François FILLON lui rétorqua « La mienne est plus longue que la tienne … j’ai quarante cinq mille parrains ! ».
Savoir quelle est la longueur de la liste des parrains des deux candidats qui s’étaient arrangés pour que leurs compétiteurs soient dans l’incapacité de solliciter les soutiens des adhérents de l’UMP, c’est d’un intérêt bien limité par rapport à la confirmation du caractère non démocratique de ce parti. Quand on se rappelle l’ironie manifestée par les mêmes Jean-François COPÉ et François FILLON lors des primaires socialistes, où il y eut une vraie sélection de candidats et deux vrais tours de scrutin, on peut penser que les responsables de l’UMP ont encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’être crédibles dans leurs critiques de la gauche sur ce terrain.
Il y a cinquante ans, c’est Martin LARTIGUE qui jouait le rôle de Tigibus dans « La guerre des boutons ». Chacun peut constater que, depuis cette date, il n’a guère changé de physionomie et, un peu grossi bien sûr, on le retrouve aujourd’hui sous les traits de Xavier BERTRAND dont les commentaires de cette parodie de démocratie m’ont fait furieusement penser au célèbre : « Si j’aurais su, j’aurais pas venu ».
Jean-Paul Bourgès 20 septembre 2012