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Billet de blog 20 octobre 2012

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Quel mur du son ?

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Franchir le mur du son

Nous avons tous vu Félix BAUMGARTNER franchissant largement le mur du son (Ou, en tout cas, la vitesse du son dans une atmosphère ordinaire). Il nous a montré que l’on peut « s’offrir » une chute libre de presque quarante mille mètres et se poser en douceur grâce à un parachute dont, comme tant d’autres réalisations humaines, Léonard de VINCI imagina l’usage. Comme pour de nombreuses autres inventions, on dit également que des Chinois avaient déjà imaginé et expérimenté un dispositif qui ralentissait une chute afin de lui éviter d’être mortelle.

Au cours de ces dernières années, plus précisément depuis la deuxième année de « l’ère Sarkozyste », nous avons une économie en chute libre. Ceux qui ont pris la décision de sauter dans le vide sans rien tenter, au nom d’un dogme libéral qu’il n’était pas même permis de mettre en question, avaient une différence fondamentale avec Félix BAUMGARTNER. Ce dernier avait tout calculé, modélisé, contrôlé … il savait quand il passerait le mur du son, quand son parachute devrait s’ouvrir, quelle solidité exacte devaient avoir les filins qui le relieraient au parachute … mais, surtout, il avait pris soin de se doter d’un parachute bien résistant.

Nos BAUMGARTNER de l’économie n’avaient rien calculé et ils n’avaient pas essayé leurs filins … ça n’est pas grave d’ailleurs, car ils n’avaient tout simplement pas de parachute.

Il est vrai que c’est nous tous qu’ils ont poussé dans le vide, vide comme les caisses de l’Etat qu’ils ont laissées avec uniquement des reconnaissances de dettes. L’un des thuriféraires en chef de l’équipe des parachutistes sans parachutes, Henri GUAINO, a même eu le culot, dans une interview publiée en cette fin de semaine, de reprocher à François HOLLANDE de vouloir revenir trop vite aux 3 % de déficit. La « règle d’or » n’est plus son objectif … mais il parle toujours d’or … quand on voit qu’il y a encore des journalistes du Monde pour l’interviewer. En lisant cette interview, je me suis dit que nous avions, et pour longtemps encore, de grands franchisseurs du mur du çon.

Jean-Paul Bourgès 20 octobre 2012

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