Le blason de Saint Genis-les-Ollières, une des communes situées à l’ouest de la Métropole de Lyon, nous décrit probablement ce qui se passe là depuis quelques mois : « D'azur à trois urnes d'argent, au chef du même au lion issant de gueules ».
Trois urnes d’argent, comment mieux définir le refus de nombreux Saint-Genois, suivant en cela leur nouveau maire de droite, d’accepter l’installation sur leur commune d’un I2E décidé par le Préfet du Rhône, Michel DELPUECH.
Mais qu’est-ce donc qu’un I2E ? Derrière ce sigle abscons, bien dans l’air du temps, il y a un « Village d’Insertion par l’Ecole et l’Emploi ». Autrement dit un ensemble de bungalows installés par la préfecture sur un terrain appartenant à l’Etat afin d’y reloger des familles Roms délogées de bidonvilles.
La commune de Saint Genis-les-Ollières comptant de l’ordre de quatre-mille-cinq-cents habitants, on peut craindre une forte déstabilisation par l’arrivée de quatre-vingt Roms … ! ! !
Rendez-vous compte, 1,75 % de la population existante ! Quelle horreur ! Une véritable invasion. Et puis ce double « E » qui signifie que les petits Saint Genois auraient eu des enfants roms dans leurs classes … et qu’on allait s’occuper de trouver pour les adultes un emploi rémunéré et conforme au Droit du Travail.
Qu’aurait pensé de tout ceci Victor HUGO, dont l’école de Saint Genis-les-Ollières porte le nom ?
Je ne regrette qu’une chose, c’est que le Préfet n’ait pas annoncé l’installation d’un I2E dans chaque commune et chaque quartier de la région. Cela nous aurait débarrassé de cette peste brune lors du récent scrutin.
En effet, pour exprimer leur refus de l’arrivée de quatre-vingt Roms dans leur commune, plus de six-cents Saint Genois avaient récemment manifesté à Lyon sous les fenêtres du Préfet et avaient déchiré leurs cartes d’électeurs. Un geste inconsciemment lucide, car ils ne méritent pas de participer à la vie citoyenne.
Jean-Paul BOURGÈS 20 décembre 2015