… Cupidon frappe encore et toujours
L’UMP est et reste le mouvement politique où l’affection, le respect, la tendresse …. n’ayons pas peur des mots, l’amour, règne entre ses membres de la façon la plus évidente … j’allais dire, de la façon la plus implacable.
François FILLON a organisé un grand meeting de rentrée (Je ne savais pas qu’il était sorti) le mardi 26 février à la Mutualité avec, selon les « fuites », l’annonce de sa candidature aux futures primaires de l’UMP en vue des présidentielles de 2017. Aussitôt, son ennemi intime, Jean-François COPÉ, organise à la même heure une conférence téléphonique ne mobilisant que la petite bagatelle de cinq cent soixante dix sept responsables locaux de l’UMP afin d’évoquer « l’avenir du mouvement » … qui ne saurait, bien évidemment, passer par la personne de l’ancien Premier Ministre.
La guerre des égaux se poursuit donc et seule la disparition de l’un d’eux, ou des deux, y mettra un terme.
La gauche a quelques raisons de nous inquiéter … mais la droite fait de louables efforts pour rassurer la gauche quant à son avenir.
Dans un contexte extrêmement difficile, où l’inertie du monde économique et social fait que nous payons la politique suivie durant dix ans, il est consternant de voir que les candidats à une relève se cantonnent à de basses manœuvres dignes d’une cour d’école.
« La droite la plus bête du monde », comme la qualifia autrefois Guy MOLLET, continue de bien mériter ce jugement sévère, mais cela fait-il de ceux qui sont désormais au pouvoir « la gauche la moins bête du monde » ? J’en doute, même si l’on a vu ce que la fermeté de Christiane TAUBIRA a pu obtenir avec, sinon l’approbation, tout au moins le respect d’une droite pourtant habituée à se laisser aller au machisme qui ne rendait pas particulièrement facile la mission de celle qui dut combattre pour faire passer le « mariage pour tous ».
Un événement, secondaire et marginal, certes, mais tout à fait symbolique est arrivé cette semaine avec les lettres débiles de Monsieur Maurice M. TAYLOR. En dehors de l’énergique montée au créneau d’Arnaud MONTEBOURG, on n’entendit peu de voix de droite s’exprimer (Valérie PÉCRESSE y est bien allé de son habituel coup de pied de l’âne et François SAUVADET a invité Arnaud MONTEBOURG à « reprendre son calme et ne pas donner le signe d’une excitation permanente » ... mais les grands ténors ont été muets) … en dehors de celle de Laurence PARISOT qui exprima clairement, elle aussi, son indignation. Les statuts du MEDEF ne lui permettent pas de se maintenir à la tête de l’organisation patronale … et je n’ai pas souvent exprimé de jugement positif à son égard, mais j’en viendrais presque à souhaiter sa reconduction comme « patronne des patrons » car le silence des autres, de tous les autres, est assourdissant et démontre que leur sens de l’intérêt national est limité à leurs seuls intérêts.
Mon vieux fond de féminisme n’est pas malheureux de rendre ainsi hommage à deux femmes de bords opposés.
Jean-Paul Bourgès 23 février 2013