Voici les bienheureux !
Comme le graphique d’évolution du CAC40 en 2012 nous le montre, l’année ne fut pas vraiment mauvaise pour la Bourse. Finir l’année avec un patrimoine qui s’est accru … sans obligatoirement beaucoup travailler … de plus de vingt pour cent, voici qui réjouit l’âme des plus valeureux et rejette dans les ténèbres les geignards professionnels.
L'année commence par une grimpette jusque début mars, puis s'effondre jusque mi-mai, et remonte ensuite peu à peu jusque fin 2012.J'en fais l'analyse suivante : jusque fin février la France se demandait si Nicolas SARKOZY se représenterait et la bourse montait à mesure que son retrait semblait plausible. Puis il s’est lancé à corps perdu dans la campagne et, chaque jour, il semblait en train de rattraper François HOLLANDE ce qui correspond à l’effondrement du CAC40. Enfin il fut battu en mai et le CAC40 s’est redressé jusqu’à culminer pas bien loin des 3.700 points.
Il est évident qu’on peut avoir deux autres lectures bien différentes de ce graphique et je ne pense pas, en tout cas que ce soit l'analyse de l'UMP !
La première, celle de ceux qui avaient eu très peur de l’arrivée au pouvoir de « l’ogre rouge », c’est, en se rappelant qu’ils ont toujours raison, qu’ils ont bien fait d’avoir peur, qu’ils n’ont pas mal fait de ne pas vendre leurs titres trop tôt mais qu’il ne faudrait pas trop tarder quand-même, et que mettre désormais leur argent à l’abri dans quelque paradis fiscal serait un acte de bonne gestion destiné, uniquement, à protéger le patrimoine de leurs enfants et petits-enfants.
La seconde, celle de ceux, travailleurs ou consommateurs, grâce auxquels les valeurs du CAC40 se sont bien redressées, c’est que sous la droite ou sous la gauche ils sont décidément toujours les cocus car leur patrimoine – s’ils en ont un – et en tout cas leurs revenus n’ont sûrement pas grimpé de vingt pour cent … s’ils se sont maintenus.
C’est bien connu, on ne peut pas faire plaisir à tout le monde en même temps ! Ce qui est un peu plus gênant, c’est que ce soient systématiquement les mêmes qui s’en sortent bien … même quand la gauche a remplacé la droite.
Jean-Paul Bourgès 27 décembre 2012