Le kangourou est l’animal emblématique de l’Australie et ça n’est sûrement pas au moment où les wallabies viennent d’être battus par les kiwis à Twickenham, que je vais donner l’impression de me moquer de cet étonnant marsupial.
Il est, cependant, un peu surréaliste d’apprendre que le constructeur automobile Volvo mène des études approfondies sur le comportement des kangourous, afin de mettre au point un dispositif permettant de réduire le nombre de collisions entre des voitures et des kangourous. Ayant analysé très finement comment le kangourou se comporte lorsqu’une voiture approche, ils pensent pouvoir réaliser un « détecteur de kangourou » qui actionnerait un freinage d’urgence réduisant ainsi le nombre de décès de kangourous sur les routes australiennes. On ne sait pas, cependant, comment cela permettra d’éviter un heurt du véhicule par le véhicule qui suivrait et n’aurait pas, lui, détecté la présence du marsupial.
Selon les mêmes principes, chez nous, il faudrait probablement songer à la mise au point d’un détecteur de hérisson, dont les cadavres sont fréquents sur nos routes … ou de poules, dont on dit qu’elles ont la mauvaise habitude de traverser précisément devant les roues de nos bolides.
Place Tiananmen, les chars n’avaient été conçus par Volvo mais ils repéraient un manifestant et ne lui roulaient pas dessus.
Equiper tous les chars de détecteurs de piétons devrait diminuer le nombre des victimes dans tous ces affrontements où les militaires utilisent des chars pour affronter des manifestants ne disposant que de leurs poings nus.
Jean-Paul BOURGÈS 31 octobre 2015