Titre de l’article : Liquidité du capital, dissolution du travail : les ingrédients du cocktail néolibéral
Auteurs : Tristan Auvray et Thomas Dallery
Date : 20 mai 2016
Extraits :
« Quand les obstacles à dissoudre sont au cœur du droit du travail, il convient de revenir sur les institutions qui permettent le déploiement de cette liquidité qui, dans son ivresse, balaye tout sur son passage. »
Conséquences sur le travail :
« Dans ce domaine également, la soif de liquidité fait des ravages. Cette recherche du réajustement permanent porte cependant un autre nom. La flexibilité est au marché du travail ce que la liquidité est aux marchés financiers : une tentative de discipliner l'entreprise et les travailleurs en cherchant à les rendre aussi malléables que possible. »
Conséquences sur la vie des entreprises :
« On ne se risque plus à entreprendre un projet à long terme si on doit sortir du cash à court terme pour rémunérer des actionnaires impatients : la stratégie d'entreprise se retrouve contrainte par l'impatience et la gourmandise des actionnaires, au risque de dénaturer l'objet de l'entreprise lui-même. (…) Cette logique est mortifère quand on l'importe au cœur de l'entreprise : vous ne pouvez pas construire un haut-fourneau le matin, pour le démonter le soir venu, et vous préférez éviter de le construire plutôt que d'être obligé de le démonter quand l'humeur de l'actionnaire ne sera plus bien disposée... »
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