La stratégie du lombric.
Lubriques alcoves de soies ourlées, ça te caresse le jean du dimanche au café de Flore. Pélerins à tout prix ; de l'anarchie juvénile probe à l'acceptation désinvolte de sa propre primauté, le parcours de nos responsables politiques est d'une densité idéologique sans faille. C'est un peu du même ressort que le transit intestinal. Quand tu manges c'est bon. Après personne ne veut savoir ce qui se passe. Mais on sait comment ça finit. Et bien, nos élites exercent cet étrange pouvoir sur moi. Dès qu'ils abordent un nouveau sujet, je me dis toujours : "aïe, aïe, aïe". Et bien sûr, ils ne me déçoivent jamais. A chaque fois je suis déçu. Peu importe les débats, ce sera toujours moins. Moins de tout. Moins de tout ce rien qui s'emplit, qui nous remplit de moins de droits, de moins de protection, de moins d'Etat. Un rien si vaste, qu'il est une bulle financière à lui tout seul.
L'Etat, cet arrogant personnage. Arrogant quand il est acculé à céder aux citoyens, qui est arrogant aussi quand il embastille méticuleusement chaque citoyen dans sa prison numérique. Etat d'Esprits quand il se veut grand ; état d'esprit quand il s'excuse. Nous sommes devenus petits, parceque, laborieusement, tranquillement, nous avons laisser le lombric croître en nous.
Le lombric à cette fantastique faculté de s'installer chez les autres. Plus on le nourrit, plus il grossit, plus il faut le nourrir... mais on a toujours faim. Normal, c'est le vers qui manges tout à ta place. Voici donc formulé le paradygme du capital moderne.
Bon vu que le ténia ne s'installe pas dans le cerveau, vous êtes en possession de vos moyens. Vous savez vous débarrasser des vers. C'est pas plaisant, mais c'est vital...