Retour ce matin en salle des profs et à la cantine où les grévistes et non-grévistes de la veille reprenaient bouche...
Eh bien, ce sera rapide, en réalité les non-grévistes d'une façon ou d'une autre ont tous (ou quasiment) tenu à faire comprendre que leur absence des cortèges ne signifiait absolument pas leur approbation de la réforme.
Telle collègue nous rappelle qu'elle a déjà fait deux journées de grève. Une autre fulmine à haute voix à la machine à café contre Sarkozy. Un troisième fait lourdement remarquer que souvent, il est très fatigué et qu'il ne se voit pas prof jusqu'à 67 ans....personne n'est donc perdu pour la bataille, au contraire peut-être.
Ces colères rentrées, ces regards noirs , ces paroles dites à haute voix pour signifier aux grévistes qu'ils sont dans le même camp ne sont-t-ils pas des symptomes de l'appréhension qu'il y a rentrer ou non dans une lutte que l'on sait inéluctable ?