Les visages étaient tendus ce matin à Limoges au départ, mais constatant qu'une foule compacte était encore au rendez-vous, les manifestants se déridèrent ...
Essouflement ou reprise de souffle ?
Ce matin difficile de parler de marche funèbre pour la retraite à 60 ans dans notre pays. Bien sûr moins de monde que la dernière fois , vacances oblige mais le sentiment qu'il y en a bien plus qu'attendus . En réalité cette manif a rassemblé entre 55 et 65 % des plus gros cortèges (20 à 25 minutes pour vider le Carrefour Tourny au départ au lieu de 35 à 40 minutes) et il est légitime d'annoncer 32 mille contre 50 mille pour la plus grosse du mouvement.(Perso j'aurai annoncé 25 mille).
Réussite complète de l'opération solidarité avec les grévistes pour les collecteurs du PCF-Front de Gauche avec environ 1400 euros collectés, ce qui augure de possibilités de rebonds après les vacances et d'une certaine disponibilité pour poursuivre.Sans contester que nous entrons dans une nouvelle phase.
Incontestablement, la mobilisation est à un fameux tournant tant souhaité par le pouvoir. C'est la 1ère manifestation de l'après vote par le Parlement. C'est la 1ère manifestation après "sommation de se disperser" venu du pouvoir. Le mouvement doit donc se caler sur une grande partie de mots d'ordre renouvelés notamment.
Nicolas Sarkozy veut nous faire rentrer au bercail afin de promulguer dans l'indifférence générale ou presque. Il veut avoir le luxe de pouvoir dire au moment de la signature :"Voilà les français ont compris à présent que cette réforme était nécessaire".
Lançons des initiatives tout azimuts sur le thème "Non à la promulgation!!!" car "Non à la réforme injuste dont les français ne veulent pas". Si depuis 2 mois le Parlement a travaillé , le peuple aussi et il a expliqué clairement et de toutes les façons possibles qu'il ne voulait pas de cette réforme.
Le Président de la République a tous les éléments en sa possession pour considérer la loi illégitime car non consentie par le peuple. Ainsi la promulgation de Sarkozy ne sera pas un acte de couronnement d'un processus démocratique achevé mais le dernier acte d'une longue série de dénis de nos valeurs démocratiques (emploi de la violence envers les jeunes notamment, humiliation des assemblées élues, négation de la démocratie sociale).
D'ici le 6 novembre , faisons monter la pression sur ces thématiques et réussissons d'immenses manifestations populaires.