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Délocaliser l’industrie dans des pays lointains, confier à d’autres la fabrication des médicaments de base, des masques, des tests, des vaccins, des vêtements, de l’électro-ménager…, signer des traités de libre-échange qui vont fragiliser encore plus notre agriculture déjà en souffrance, et imposer aux consommateurs des aliments de qualité discutable, voilà une façon de faire très étonnante, et que certains remettent en question depuis très longtemps.
L’Union européenne existe-t-elle réellement quand la crise est là ? On se demande si l’Allemagne n’est pas devenue le 51e état d’Amérique puisqu’elle a mis au point un vaccin avec les États-Unis et qu’elle commande, en dehors de toute discipline européenne, un traitement anti-covid expérimental aux Américains.
Dès le XVIIIe siècle pourtant, un régional, Ange Goudar, né à Montpellier en 1708, tirait la sonnette d’alarme dans son ouvrage de 1756 - Les Intérêts de la France mal entendus : « Tous nos Écrivains économiques parlent éternellement dans leurs Écrits du superflu de la France ; de sa puissante Population ; de son grand Commerce… Pour moi, je déclare hautement que j’ignore ce que c’est que le superflu d’une Nation à qui il manque le nécessaire… Je dis que si chaque Gouvernement était isolé, séparé d’intérêts d’avec les autres, ce serait la maxime suprême…
Tous les Gouvernements font des efforts continuels pour se rendre supérieurs à ceux qui les environnent… La combinaison concernant les équilibres de l’Europe forme le plus beau spectacle des raisonnements politiques que jamais l’esprit de calcul ait pu former ; mais il est dommage que ce qu’on lit de si bien écrit sur cette matière, soit démenti tous les jours par l’expérience…
La véritable puissance d’un État, est celle qui a pour base l’Agriculture car elle est au-dessus de tous les accidents étrangers et qu’elle fortifie les nerfs d’un État en augmentant ses richesses, et que ses productions sont indépendantes des autres Nations… La faiblesse d’un Peuple augmente à mesure qu’il dépend plus des autres… Les étrangers nous fournissent aujourd’hui plus de choses nécessaires qu’ils ne le faisaient par le passé… On peut dire que nous avons pris, jusqu’ici, l’ombre de la puissance pour la puissance directe, lorsque tout autre continent que le nôtre, nous donne les moyens d’exister. On n’a pas besoin de soldats pour détruire un tel peuple : on n’a plus qu’à lui refuser le nécessaire, et le voilà perdu.
Nos Ennemis regardent comme une providence favorable à leurs desseins, que la France ait, jusqu’ici, elle-même fourni des moyens pour ruiner son Économie et encourager celle des autres Nations... » Ange Goudar 1756.