Cette ONG existe depuis 2006 mais leur premier gros scoop (transmis par la lanceuse d'alerte Chelsea Manning actuellement en prison) date d'avril 2010 : Wikileaks publie alors une vidéo qui montrait des soldats américains ouvrant le feu sur des civils irakiens depuis un hélicoptère en 2007. Dans les mois qui suivirent, Wikileaks travailla en collaboration avec différents journaux comme Le Monde pour publier les « War Logs », des documents militaires américains secrets sur la guerre en Afghanistan.
Mais penchons-nous plutôt sur les révélations de juin 2015 quand Wikikeaks explique en collaboration avec Mediapart que nos présidents français (François Hollande, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac) ont été écoutés pendant près de 10 ans par la National Security Agency, « Agence nationale de la sécurité » américaine. C'est d'ailleurs la suite des révélations permises par le lanceur d'alerte américain Edward Snowden actuellement réfugié en Russie.
Sarah Harrison, journaliste à Wikileaks qui était à Lyon le 6 mai dernier à l'European Lab pour une conférence sur les dangers de la surveillance de masse et du Big Data est revenue sur cet espionnage de la NSA en projetant lors de sa conférence des listings d'appels de l'Elysée. Elle a expliqué que « des millions d'appels en France ont été écoutés entre 2011 et 2012 ».
Sur le site d'Arte Info est disponible un entretien donné en avril dernier par Julian Assange qui est le porte-parole de Wikileaks (il est lui-même réfugié dans l’Ambassade d’Équateur à Londres). Et celui-ci explique que les services secrets français ont préféré « être les victimes » de cet espionnage plutôt que de contrarier les services secrets américains. Assange annonce aussi que Wikileaks a encore des documents en réserve, notamment sur l'espionnage par les services secrets américains de partis politiques français. Affaire à suivre…
http://info.arte.tv/fr/les-verites-de-julian-assange
https://www.mediapart.fr/journal/international/230615/ce-que-revelent-les-documents-wikileaks
