Le système capitaliste mondial est entré dans la crise la plus sévère de son histoire, dont les conséquences ‒ si cette crise n’est pas rapidement surmontée ‒ pourraient même surpasser la crise des années 1930.
Nous y voilà à nouveau – l’époque du grand « nous » est arrivée. Lorsque le capitalisme tardif, rongé par ses contradictions internes, est saisi par une nouvelle poussée de crise, alors apparaît le moment des grands appels au civisme, à la cohésion et à l’esprit de sacrifice. Tous les détenus d’une société profondément divisée sont pareillement appelés à faire des sacrifices – du milliardaire au salarié en passant par le sans-abri. Il s’agit bien du grand tout d’une fausse totalité lorsque des milliards doivent être consumés sans compter pour soutenir un système destructeur et irrationnel. Mais cette fois, le sacrifice au dieu Mammon semble exiger littéralement du sang. Le capitalisme est ainsi démasqué comme la religion sécularisée que Walter Benjamin décrivait déjà en 1921[1].
Du sang pour le dieu du sang
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http://www.palim-psao.fr/2020/04/corona-crise-le-krach-a-venir-par-tomasz-konicz.html