Jean Pierre IVALDI

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Billet de blog 11 novembre 2014

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Double langage

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ma langue s’engage et je m’engage

Au dessus de ton corp sage

Je plane en nage

Quels paysages caches-tu

Quels sentiments tais-tu

Tu me dégages, je dégage

Qu’ai-je à t’offrir vu ton âge

Qu’ai-je à t’offrir vu mon âge

Je n’aime pas les persiflages

Un rien m’enrage et je m’encage

Encore trop longtemps.

Je sors d’un long champ de bataille

J‘entends encore le bruit des armes

J’entends encore le sang les larmes

Je vois encore les cris les râles

De mes frères et sœurs d’armes

Qu’ai-je à t’offrir vu ton âge

Qu’ai-je à offrir vu mon âge

Je suis souvent perché dans les nuages

J’adore lire sur les nuages

J’adore écrire sur les nuages

J’aime panser les nuages

Qu’ai-je à offrir à mon âge

Qu’ai-je à offrir à ton âge

J’adore regarder et penser

La terre, le ciel et les étoiles

L’univers qui s’offre aux sages

Que puis-je offrir à ton corps

Que puis-je offrir à ton cœur

Puisque même mon âme tu n’auras

Il ne te reste que peux de chose

Un rien, un reste, une étincelle

Un espoir de partage

Que ferons-nous de cette lumière

Grain de lumière

Veux-tu offrir à mon corps

Veux-tu offrir à mon cœur

Tes rires tes pleurs et tes colères

Tes doutes tes joies et tes peines

Tes bonheurs Ta douleur

Veux-tu m’offrir cette douce chaleur

Tapie au fond de ton ventre

Blottit au creux de ton cœur

Pour toi je peux sans peur

M’armer de patience et de cœur

Peindre mon corps couleur de la terre

Prendre mon arc et mes flèches

Serrer mon cœur qui s’étreint

Prendre le sentier de la guerre

Combattre les monstres de l’univers

Dragons de feux dragons de flammes

Démons dieux et diables

Combattre le vent le sable et la poussière

Pour toi j’ai de la force à revendre

Des milliards de tonne à la pelle

Aussi nombreuses que les étoiles

Au dessus de nos têtes

Il en reste même pour tous ceux

Qui sont dans la peine

Les pères et frères d’armes

La mère et les sœurs en peines

Comme tu peux le voir

Je n’ai pas grand chose à offrir

Assis au milieu du champ de bataille

La mort chasse l’inutile en nous

La mort nous laisse avec l’essentiel

L'étincelle et le courage qui est en nous

Un bourgeon au creux du ventre

Un œil au fond du cœur

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.