Comme attendu toute une presse souligne le caractère décisif de la présence en Israël, pour une conférence sur l’antisémitisme, de Jordan Bardella et de Marion Maréchal Le Pen. Ce serait en effet le couronnement ultime du processus de « dédiabolisation » de l’ancien Front National, devenu Rassemblement National, diligenté par Marine Le Pen.
En réalité c’est tout le contraire d’une dédiabolisation car la conversion de l’extrême-droite, ici la française, à un philosémitisme prosioniste se cristallise sur fond d’un génocide des Palestiniens de Gaza.
Cela ne laisse pas d’être terrifiant : le RN serait dédiabolisé pour autant qu’il change de cible génocidaire. Il ne s’agirait plus en effet d’exterminer les Juifs mais les Arabes pour le moins ceux qui s’opposent sur le terrain à la colonisation « judéo-chrétienne ».
Nous vivons des heures extrêmement sombres.
L’extrême-droite n’a plus à vouloir exterminer les Juifs : ils ont Israël. Quant aux « bons juifs israéliens » il leur faut cependant être les bons soldats d’une sorte de croisade « judéo-chrétienne ». On leur livre à volonté des armes extrêmement destructrices. Et elles sont utilisées, sous couvert d’une guerre au Hamas, pour détruire toute une population et ses conditions d’existence.
Cela même est gros de tous les périls.
Jordan Bardella, un possible candidat à la fonction suprême, s’affiche comme un supporter enthousiaste de la politique de « départ volontaire » des Palestiniens, euphémisme pour dire quelque chose qui tient du génocide et du nettoyage ethnique.