QUE RÉCOLTONS-NOUS
AVEC LE DÉGAGISME, LA MONARCHIE PRÉSIDENTIALISTE SANS OPPOSITION ET L’ABSTENTION MAJORITAIRE ?
Merci monsieur Jospin et le gouvernement de la gauche plurielle de 1997 à 2002 comprenant le PS, le PRG, Les Verts et Mélenchon de n’avoir pas mis en place un scrutin paritaire proportionnel à correctif majoritaire et d’avoir, TOUT AU CONTRAIRE, en inversant le calendrier républicain et en plaçant la présidentielle avant la législative, renforcé le présidentialisme. Merci aussi d’avoir renforcé le présidentialisme en ramenant de 7 à 5 ans le mandat présidentiel afin de faire coïncider les deux élections !
Les Verts étaient contre mais n’ont hélas pas fait un casus belli de cette question décisive. Ils n’ont pas plus exigé cette réforme du mode de scrutin pour rejoindre le gouvernement Hollande ! La grande erreur des Verts a été de rentrer au gouvernement Jospin sans exiger un mode de scrutin paritaire proportionnel à correctif majoritaire puis de soutenir Royal, Hollande et Hamon sans cette exigence. Les Verts ont toujours été très forts pour négocier des postes de ministres, de députés ou de sénateurs et des circonscriptions sur mesure, mais jamais pour imposer cette réforme du mode de scrutin. En outre aujourd’hui encore la propagande électorale des Verts s’en tient à proposer "la proportionnelle" plutôt que le scrutin paritaire proportionnel à correctif majoritaire. En outre également EELV ne fait pas de campagne visible pour la suppression de l’élection du président de la République au suffrage universel direct, c’est à dire pour une vraie 6ème République. Cela ne m’a pas empêché au premier tour législatif de voter pour le candidat EELV mais il est clair que ce mouvement n’a jamais été à la hauteur sur ces questions.
Ainsi les législatives n’existent plus que comme avalisation et amplification de la présidentielle. Le résultat : Le Pen au second tour en 2002 et aujourd’hui une assemblée monocolore. Merci le PS, merci Jospin, merci Mélenchon, merci les Verts et merci toute la classe politique d’accord à l’époque, Bayrou, Chirac et cie, d’avoir transformé la monarchie constitutionnelle gaulliste de 62 en monarchie présidentialiste depuis 2002…
Notons aussi que toute cette situation politique misérable n’est due qu’à l’emploi fictif de Pénélope et que sans cela nous aurions du Fillon à retordre… Notons, dans cette situation, la chance que nous avons eue alors d’avoir Macron pour nous débarrasser du PS, de LR, de FI et du FN… Sans lui c’était au tour des populistes…
« ÇA » COMMENCE MAL :
Merci à Macron d’avoir partiellement nettoyé les écuries de la 5ème finissante et d’avoir secoué les deux partis institutionnels. Nous y avons contribué et ne le regrettons pas mais il s’agit maintenant de passer aux choses sérieuses et de ne pas marcher sur les sentiers battus.
Les extrêmes bougent encore, les caciques des cliques les plus dangereuses sont toujours là : Le Pen et ses sbires, Mélenchon et les siens, Ciotti, Jacob…
Notons que LREM a mis du zèle à bien choisir les adversaires de certains socialistes non ralliés et en a mis bien moins face à ces figures qui incarnent le populisme et la réaction ! On s’acharne à éliminer la concurrence proche mais on épargne certains adversaires !
Ça arrange objectivement Macron de voir discréditée et caricaturée l’idée de 6ème République quand elle est salopée par le populiste extrémiste Mélenchon qui la veut non libérale, non fédéraliste, non distributiste mais référendaire avec des mandats impératifs. Macron est servi par les deux extrêmes, opposants non crédibles et repoussoirs. Il partage avec eux le culte de la personnalité.
De bons élus de gauche, les écologistes et les forces citoyennes sont laminés et le parti central, au pouvoir sans partage, ne porte rien de bon augure sauf à la culture et à l’écologie mais avec quel poids ?
DES GODILLOTS FAITS POUR MARCHER :
Quid du Parlement :
Un exécutif bonapartiste déterminé à « mettre au pas » le législatif et qui nomme d’autorité le responsable du groupe parlementaire ! Ces nouveaux députés, issus d’un « casting » comme disent ces gens, arrivent avec pour « feuille de route » celle de l’allégeance, de l’inféodation du législatif à l’exécutif. Normal pour un mouvement qui s’est fondé sur les initiales de son gourou ! Assemblée godillée par l’exécutif, assemblée de godillots. Dans ce groupe les « commerciaux » sont légions et l’idée de « manager », comme ils disent, le pays « comme une entreprise » est dominante dans les esprits, si tant est que l’esprit soit convoqué ici. Dans le château, de carte, règne la puanteur funeste d’un capitalisme ravageur de la planète et d’une 5ème « République », autant mettre entre guillemets ou parler de « ripoublique », finissante.
Renouvellement en trompe l’œil. Les femmes entrent mais cela reste réversible car rien de constitutionnel pour garantir la parité à l’Assemblée n’est envisagé.
Quid des six à neuf millions de pauvres :
Une paille pour ne pas dire sur la paille. Les gagnants restent les gagnants, et tout est fait pour qu’ils gagnent plus, et les perdants restent ignorés. Le pays à deux vitesses est entériné. On conserve l’assistanat car on n’envisage même pas le REVENU CITOYEN indexé sur le seuil de pauvreté afin d’éradiquer cette dernière et le PARTAGE DU TRAVAIL drastique ni le taux légal du travail à 32h et 24h pour les travaux pénibles et payés au SMIC qui constituent les solutions incontournables à la fin immédiate du chômage et à une plus juste répartition.
Quid de l’abstention :
Le système électoral ne représente plus rien mais il n’est pas envisagé pas de réforme institutionnelle ! Partis nous sommes pour nous traîner le Sénat des séniles, le CES des planqués, les Conseils départementaux inutiles et pléthore de communes.
On amuse la galerie avec la moralisation qui bricole mais le lobbying n’est pas tracé et le mode de scrutin et le cumul dans le temps de trois mandats successifs ne permettent pas un vrai renouvellement. Enfin moraliser la politique sans moraliser l’économie c’est à dire sans passer à la légalisation contrôlée contre l’économie maffieuse, sans lutter contre le dumping social et dans le en conservant le système de l’argent roi c’est de la poudre aux yeux. INSTITUTIONS, zéro pointé pour ce gouvernement.
Quid des libertés :
Les mesures exceptionnelles de l’État d’urgence inutile deviendraient la règle ordinaire !
Les Esprits Libres proposent de lever l’état d’urgence inutile et d’interdire les images des attentats, véritables publicités pour les auteurs. Sang froid, méthode, intelligence, discrétion et moyens ciblés suffisent avec l’arsenal actuel. Tout cela hors des caméras morbides et objectivement complices et hors des déclarations et torses bombés.
Le terrorisme ne fait qu’un nombre infime de victimes par rapport à la pollution, à la route, à la maladie. Sachons garder la raison et la mesure et cessons de le mettre en avant dans notre médiatisation comme dans la course folle à la restriction des libertés, objectif des terroristes eux-mêmes !
« ÇA » GODILLE :
Comme il est de bon ton de dire, naturellement nous soutiendrons le gouvernement s’il prend de « bonnes mesures » mais nous ne voyons pas grand-chose venir !
EUROPE, bien mais peut beaucoup mieux faire !
S’il est vrai que, sur la question européenne, la confiance reprend il manque toujours UNE VISION historique clarifiée.
Un cercle, noyau, FÉDÉRAL, n’est toujours pas clairement proposé. Reprenons la proposition allemande faite, et repoussée par les français, par Joschka Fischer en 2000 et associons y notre proposition de parlement fédéral de la zone euro siégeant à Strasbourg et de collaboration culturelle accentué comme par exemple l’apprentissage de l’espéranto dans toute l’Europe et celle des langues des pays frontaliers dans toutes les régions. Cercle fédéral de souverainetés partagées pratiquant un SOUVERAINISME EUROPÉEN, seul niveau possible de l’indépendance souveraine face aux sornettes populistes nationalistes des deux bords.
À partir de la définition de ce cercle fédéral il devient possible de décrire un, deux, trois autres cercles à l’intérieur de l’Union Européenne afin d’offrir un cadre de sortie du brexit, de retour dans l’Union de l’Angleterre. Entendons-nous, dans le cadre de l’U.E. actuel, la sortie de l’Angleterre est une bonne chose car l’Union actuelle piétine avec ce partenaire. Mais dés lors où un cercle fédéral se constitue, un autre cercle peut se former et accueillir à nouveau l’Angleterre. Nous ne devons pas nous résigner au brexit calamité nationaliste pour nos amis anglais.
Dans la perspective historique longue un troisième cercle susceptible d’accueillir la Turquie et la Russie doit être envisagé pour l’heure où ces pays seront redevenus des démocraties.
ÉCOLOGIE croisons les doigts !
Bonne chance à Nicolas Hulot. Cette question ne doit plus être envisagée comme « importante » mais doit être au cœur de la dialectique du dispositif social et sociétal, TRANSITION ÉCOLOGIQUE, avec la culture au poste de commande car sans cette dernière le moteur manquera ! Il est clair que le gouvernement d’homo-économicus avec sa vision mercantile productiviste devra changer dans ses fondements mêmes !
Ce gouvernement se situe au centre droit. Nous le voudrions au centre gauche, écologiste, libéral-libertaire, distributiste, fédéraliste européen, radical et laïque. Nous voulions Mendes France, nous avons Tony Blair et nous savons que cette recette ne marche pas. Face à la déclaration de politique générale et sur la question de confiance, en étant gentils, l’abstention s’impose en attendant les premiers pas.
PROPOSITIONS DES ESPRITS LIBRES :
Les Esprits Libres proposent un scrutin proportionnel paritaire à correctif majoritaire, 80% de proportionnelle intégrale, 20% de prime majoritaire à la liste arrivée en tête à l’issue du second tour.
Nous refusons « une dose de proportionnelle » qui serait la plus grande entourloupe possible et imaginable de toute l’histoire de cette 5ème République sénile, comme nous refusons la « proportionnelle intégrale » et la république référendaire chères aux deux extrêmes populistes.
Les Esprits Libres proposent de réduire à deux les mandats successifs et non à trois comme il est hélas envisagé.
Les Esprits Libres proposent le rétablissement du calendrier républicain : les législatives avant la présidentielle. Pour cela une dissolution anticipée de cette assemblée illégitime, parce qu’issue du scrutin majoritaire inique, sera la bienvenue et le plus tôt sera le mieux.
Les Esprits Libres proposent la suppression pure et simple de cette érection pestilentielle monarchiste présidentialiste et a minima un scrutin par jugement majoritaire comme premier pas.
APPEL AUX MARCHEURS ET AU RENOUVEAU POLITIQUE :
Élus d’En Marche, on vous fait marcher et au pas : gauche droite droite, gauche droite droite, gauche droite droite et ça boite ! Rompez les rangs de la monarchie présidentialiste, choisissez votre direction ! Soyez-vous mêmes, soyez des Esprits Libres !
Nous appelons tous les élus « marcheurs » à sortir de cette rade, de ce marais, à refuser l’allégeance et à constituer un groupe parlementaire indépendant d’Esprits Libres à l’Assemblée avec des élus du groupe PS-MRG et issus de l’UDI et du Modem qui seraient favorables au REVENU CITOYEN, à la RÉFORME INSTITUTIONNELLE, à la LÉGALISATION CONTRÔLÉE, et au cercle FÉDÉRAL EUROPÉEN.
Préparons la relève, préparons une NOUVELLE MAJORITÉ D’ESPRITS LIBRES.
Et une excellente émission de France Culture... L'Histoire en marche avec les godillots.