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Billet de blog 14 février 2013

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Une révolte avant une révolution ?

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Michel Sapin : "Tout a été fait pour éviter le drame". Non ! Même si l’homme a été recontacté par la direction de Pôle-emploi de Nantes comme l’affirme celle-ci, après que ce chômeur en fin de droits eut annoncé son intention. Aucune solution ne semble lui avoir été proposée. Il ne se serait pas suicidé. Il faut tout bouleverser pour trouver des solutions pour éviter ces drames. Elles existent. Interdire les licenciements en est une. Prendre un maximum de fric à ceux qui l’ont accumulé sur le dos des autres, en est une autre. Ce sont les mêmes qui ferment la boutique pour l’emmener là où la main d’œuvre est moins payée, les mêmes qui passent leur temps sur des yachts ou dans de leurs propriétés sur la Côte d’Azur ou en Colombie et encore dans des îles du Pacifique. Et entendre  Jean-Marc Ayrault, au journal de 20 h 00, le 13 février, sur France 3, commenter l’évènement brièvement sur un ton d’une fadeur incroyable est lamentable, écœurant. Comme si un suicide provoqué par la menace de ne plus avoir aucune ressource n’était qu’un problème personnel, intime. Non, il s’agit là, comme dans d’autres cas d’un problème sociétal.

Certes, le personnel de Pôle-emploi a fait "le maximum" comme le dit le ministre du Travail, mais ce maximum est imposé par ce que génèrent des textes infernaux pondus par les gouvernements précédents. Celui d’aujourd’hui en constate tristement les conséquences sans émettre la moindre volonté de changer les règles. Non ! Michel Sapin ose affirmer à la presse : "Des solutions lui avaient été proposées, je crois qu'il était dans un tel état qu'aucune main tendue n'a permis d'arrêter son geste". Si cet homme s’est immolé c’est de sa seule responsabilité.

Un tel suicide mérite mieux : un débat immédiat au parlement, une réforme immédiate des règles d’indemnisation des sans-emploi. Il faut que nos ministres soient énergiques et efficaces, qu’ils cessent leurs lamentations. Du concret, du concret et encore du concret… N’est-ce pas monsieur le Ministre du… chômage !

A première vue ce drame n’a pas eu un écho énorme dans la presse. On le traite comme un simple fait divers. Pourtant ceci peut maintenant se reproduire davantage avec tous les plans de fermeture d’usines, de laboratoires, de toutes ces activités qui engraissent pourtant encore ceux qui en couvent le portefeuille. Autant qu’un désarroi intérieur, cet acte est avant tout une révolte. Et que M. Valls réfléchisse, cette violence individuelle, si elle se multiplie, peut s’orienter vers une révolution et la police qu’il dirige de façon sarkosienne ne pourra l’empêcher.

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